Les Libéraux élaborent leur plate-forme électorale
Réunis en congrès à Neuchâtel, près de 150 membres du Parti libéral suisse (PLS/droite) ont élaboré les grandes lignes de leur plate-forme électorale en vue des élections fédérales d'octobre.
Les propositions liées notamment à la santé, la formation et les questions énergétiques seront avalisées en mai par le comité directeur du parti. Certaines questions d'apparentement avec les partis bourgeois sont déjà réglées.
Pour débuter la journée, le président du parti Claude Ruey a rappelé que les libéraux défendent des valeurs fixes dont la traduction pratique peut varier suivant les époques.
Au terme de leur réflexion, les membres du PLS ont déploré le déficit démographique observé en Suisse. Selon eux, le développement familial doit être encouragé, grâce à la création de lieux d'accueil pour la petite enfance liés aux entreprises et indépendants de l'Etat.
En matière de santé, ils se sont montrés favorables à la levée des obstacles à la concurrence subsistant dans la loi sur l'assurance maladie (LAMal).
En matière énergétique, ils estiment que la construction d'une nouvelle centrale nucléaire doit être entreprise immédiatement. Cette stratégie doit assurer la sécurité de l'approvisionnement dans l'attente d'un développement significatif des modes de production d'énergie renouvelable.
Finances et formation
Sur le plan financier, à l'instar de leurs alliés radicaux, les libéraux se sont prononcés en faveur de la suppression de l'impôt fédéral direct (IFD). Dans le domaine de la formation, les délégués du PLS ont notamment plaidé en faveur d'une libéralisation de l'école.
Enfin, concernant les entreprises, celles-ci doivent récompenser la performance et renoncer aux parachutes dorés. Pour les starts-up, les libéraux sont favorables à l'allègement des contraintes administratives.
La confiance règne
Les propositions avancées à Neuchâtel vont être formalisées et présentées le 24 mai au comité directeur du parti, a précisé Claude Ruey. La mouture définitive de la plate-forme électorale sera soumise à l'approbation des participants au prochain congrès du PLS, prévu le 23 juin à Aigle dnas le canton de Vaud.
Le président des libéraux s'est également déclaré confiant à l'approche des élections fédérales. Pour l'élection à la Chambre du peuple (Conseil national), les questions d'apparentement des libéraux avec les radicaux et l'UDC sont réglées.
Pour l'élection à la Chambre des cantons (Conseil des Etats) par contre, la stratégie n'est pas encore tout à fait établie.
Garantie contre le risque
Pour Claude Ruey, l'alliance des radicaux (PRD/droite) et des libéraux au niveau parlementaire fédéral constitue une garantie contre les mauvaises surprises. Les radicaux ainsi ne risquent pas de perdre un ministre, comme cela s'est produit en 2003 pour les démocrates-chrétiens (PDC/centre), a encore indiqué le président du PLS.
Ce dernier a néanmoins souligné l'étroitesse de la marge de manœuvre électorale de la droite dite «classique». La chute du Mur de Berlin a supprimé tout contre-modèle sociétal, selon Claude Ruey. Cela permet aux populistes de gauche et de droite d'exploiter l'inquiétude en se servant des étrangers ou de l'environnement.
De son côté, le président du Parti libéral neuchâtelois, Jean-Claude Baudouin, a annoncé samedi la constitution d'une liste Ecologie libérale en vue des élections fédérales. Celle-ci rejoindra le sous-apparentement qui lie déjà les listes radicales et libérales.
swissinfo et les agences
En bref
En octobre, les citoyens suisses renouvelleront la totalité de la Chambre du peuple et une bonne partie de la Chambre des cantons, soit au total 243 sièges.
Ce nouveau Parlement élira à son tour le gouvernement. En 2003, suite à la redistribution des cartes, l'Union démocratique du centre (UDC/droite nationaliste) y avait gagné un 2e portefeuille ministériel au détriment des démocrates-chrétiens (PDC/centre).
Les 7 membres de l'exécutif sont donc désormais 2 radicaux, 2 socialistes, 2 UDC et un démocrate-chrétien.
En 2003, le Parti libéral suisse avait perdu deux de ses six mandats au Parlement, et donc la possibilité de former un groupe parlementaire. C'est pourquoi ils font désormais partie du groupe parlementaire radical.

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