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Les liens de Boris Berezovski avec la Suisse

Nouvelles révélations sur Boris Berezovski. swissinfo.ch

Dans «Parrain du Kremlin», Paul Klebnikov, journaliste à Forbes, met en parallèle la fortune de Boris Berezovski et le pillage de la Russie. Il affirme que l'argent passait par la Suisse.

Ce contenu a été publié le 23 octobre 2001 - 14:21

Américain d'origine russe et docteur en histoire de la Russie, Paul Klebnikov n'a pas la langue dans sa poche lorsqu'il décrit les turpitudes de l'ex-intendant du Kremlin qui est également le premier milliardaire de la Russie.

Mathématicien de talent, Boris Berezovski a en effet contrôlé la plus grande usine d'automobiles et l'une des plus grandes compagnies pétrolières russes, ainsi que la compagnie aérienne nationale Aeroflot, avant de tomber en disgrâce en 1999.

«L'essentiel des revenus en devises étrangères de la compagnie passait entre les mains de deux sociétés suisses inconnues: Andava et Forus», raconte Paul Klebnikov. Et le journaliste américain d'ajouter que l'un des propriétaires de ces deux entreprises, aux côtés de Boris Berezovski, était «Nikolaï Glouchkov, le directeur financier d'Aeroflot».

Des révélations inédites

L'histoire est partiellement connue. La justice suisse a mené de longues investigations concernant ces mystérieuses sociétés. Mais, dans son livre «Parrain du Kremlin», Paul Klebnikov apporte des révélations inédites.

Il explique notamment comment Forus n'a pas réussi à obtenir un prêt de 100 millions de dollars de la Banque italienne d'Import-Export. Il décrit également l'ambiance qui régnait dans les locaux de cette entreprise. «Ils traitaient les affaires dans un bureau totalement vide, écrit le journaliste. C'était un beau local, mais vide. Il n'y avait rien, à part les meubles - des tables et des chaises.»

André a participé à la création de Forus

Dommage que Paul Klebnikov ne se soit pas penché sur les motivations réelles d'André, l'ancien géant suisse des matières premières. En effet, l'ancien champion du grain a participé le 13 février 1992 à la création de Forus, aux côtés de Boris Berezovski et de Nikolaï Glouchkov.

Mais, peut-être, qu'en 1992 le parrain du Kremlin n'apparaissait pas encore sous son vrai visage. Celui d'un homme qui a n'a cessé de défrayer la chronique scandale. Notamment dans le cadre de la désormais fameuse affaire du «Kremlingate».

Ian Hamel

«Parrain du Kremlin, Boris Berezovski et le pillage de la Russie» par Paul Klebnikov, chez Robert Laffont, 439 pages.

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