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Les radicaux veulent bien aussi des libéraux

Les radicaux - ici le président du parti Fulvio Pelli (à g) avec le ministre Pascal Couchepin - signent avec les libéraux Keystone

Une semaine après leurs cousins libéraux, les radicaux suisses ont approuvé samedi à Mendrisio (Tessin) la future Union libérale radicale (URL).

Les statuts de ce regroupement de la droite libérale seront formellement adoptés lors d’un congrès des délégués des deux partis le 25 juin.

Les statuts de la future Union libérale radicale (URL) ont été approuvés samedi dans la localité tessinoise par 160 oui contre deux non. Ils précisent que l’URL vise à rapprocher les courants politiques et les personnalités qui se réclament des valeurs libérales.

Cette URL coordonnera la ligne d’action des partis libéral et radical sur le plan fédéral et cantonal. Concrètement, elle mènera notamment l’établissement des listes apparentées pour les prochaines élections fédérales. Elle permettra aussi aux deux partis de se consulter pour les prises de position lors de votations.

Comme il l’avait déjà fait samedi dernier lors de l’assemblée générale du parti libéral suisse (PLS) à Berne, le président des libéraux Claude Ruey a insisté sur la nécessité de renforcer la droite face aux courants extrémistes qu’ils soient de droite ou de gauche.

«Progressiste et moderne»

Du côté radical, le vice-président du groupe radical aux chambres fédérales (Parlement) s’est chargé de marteler la nécessité de cette union. «Il ne s’agit pas – du moins pas encore – d’une fusion entre le parti radical et le parti libéral», a noté Didier Burkhalter.

C’est toutefois un pas concret dans le processus de rapprochement entamé entre les deux partis après la déroute subie lors des dernières élections fédérales. Didier Burkhalter estime du reste que l’URL doit devenir «la plate-forme d’une droite progressiste pour une Suisse ouverte et moderne».

«La constitution de l’union libérale radicale doit être un second souffle politique qui unira l’action des deux partis», a lancé le Neuchâtelois, dont la section cantonale vient de subir une cinglante défaite le week-end dernier lors des élections cantonales.

Samedi toujours au Tessin, les délégués radicaux ont approuvé à une forte majorité (142 oui contre huit non et sept abstentions) la loi fédérale sur le partenariat enregistré (PACS). Un objet soumis à votation le 5 juin prochain.

«L’idée du PACS correspond à la ligne de politique sociale du PRD, qui s’est toujours exprimé en faveur de la tolérance et de l’ouverture, a estimé la Chancelière de la Confédération Annemarie Huber-Hotz. Il y va de la liberté de chaque individu de décider de sa propre vie.»

Ce PACS doit permettre aux couples homosexuels d’être logés à la même enseigne que les couples mariés en ce qui concerne l’assistance et l’entretien réciproque, l’imposition et les rentes vieillesse (AVS).

Culture de la loyauté

Concernant les assurances sociales justement, les délégués s’étaient prononcés à l’unanimité vendredi contre l’initiative populaire de la gauche «Bénéfices de la BNS pour l’AVS».

Les radicaux souhaitent plutôt élaborer un contre-projet consensuel à l’initiative qui réclame que tous les bénéfices de la BNS aillent à l’AVS sauf un milliard réservé aux cantons.

Les délégués ont aussi décidé de recommander le oui à la révision de la loi sur le travail qui élargit la liberté de commerce le dimanche. Ils s’opposent au référendum des syndicats qui ne veulent pas d’une prolongation de l’ouverture des magasins.

Enfin, le parti a décidé de mieux prendre sa communication en mains en présentant un front unis dans les médias et les parlements. Il souhaite développer une culture de la loyauté et imposer éventuellement des sanctions aux fortes têtes.

swissinfo et les agences

Entre vendredi et samedi à Mendrisio, les délégués radicaux ont dit oui au partenariat enregistré entre personnes de même sexe (PACS) par 142 voix contre huit non et sept abstentions (en votation le 5 juin).
Ils ont aussi accepté la révision de la loi sur le travail qui élargit la liberté de commerce le dimanche.
Et refusé l’initiative populaire de la gauche «Bénéfices de la BNS pour l’AVS».

– L’Union libérale radicale (URL) est issue du rapprochement entre groupes libéral et radical des Chambres fédérales en novembre 2003. Cette union (qui n’est pas une fusion) sera dirigée par un «responsable politique» encore à désigner.

– Les délégués radicaux comme libéraux ont entériné l’idée de cette union. Le congrès fondateur de l’URL est prévu le 25 juin prochain à Neuchâtel.

– Au Parlement, les radicaux ont 14 sénateurs (Conseil des Etats) et 36 députés (Conseil national). Et les libéraux 4 députés.

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