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Les Suisses redécouvrent la politique européenne

Le gouvernement veut conclure en bloc les 9 accords des bilatérales bis. swissinfo.ch

Selon un sondage, une majorité de citoyens suisses approuvent la réactivation de la politique européenne du Conseil fédéral.

En revanche la participation à l’accord de Schengen sur la sécurité laisse partisans et opposants au coude à coude.

Lors d’une séance spéciale la semaine dernière, le Conseil fédéral (gouvernement) a recentré sa politique européenne. Il a notamment réitéré sa volonté de participer à l’accord de Schengen, l’un des points-clé des négociations bilatérales bis avec l’Union européenne (UE).

Le gouvernement suisse a également maintenu sa volonté de garantir le secret bancaire, l’une des pierres d’achoppement des neuf accords en cours de négociation.

De même, il a été décidé que la demande d’adhésion à l’UE devrait être réactivée à plus ou moins long terme.

Un net soutien

Et voilà que, ce dimanche, un sondage publié par le SonntagsBlick indique que 69 % des Suisses en âge de voter ne veulent pas d’un retrait de la demande d’adhésion à l’UE.

Seuls 24 % soutiennent ce retrait, exigé par l’Union démocratique du Centre (UDC). Même au sein de ce parti de la droite dure, la moitié environ de l’électorat seulement souhaite que la demande soit retirée, indique le journal dominical alémanique.

En revanche, 30 % veulent que le gouvernement entame bientôt des négociations d’adhésion. Ainsi, 39 % suivent le Conseil fédéral, qui veut laisser la demande activée, mais sans mener de négociations d’adhésion durant la législation en cours.

Secret bancaire et Schengen

Soutien clair aussi à la position du gouvernement sur le point central des bilatérales II: 59 % des sondés souhaitent que le Conseil fédéral campe sur ses positions concernant le secret bancaire. Seuls 34 % estiment que la Suisse devrait faire un pas en direction de l’UE.

Les avis sont en revanche partagés sur les accords de Schengen: 46 % souhaitent que la Suisse ratifie tous les paragraphes alors que 43 % suivent le ministre UDC Christoph Blocher, qui prône un «Schengen light».

Selon ses voeux, il existerait ainsi un accès bilatéral à une banque de données policières, mais les contrôles à la frontière subsisteraient.

Lors des questions sur l’adhésion à l’UE et le secret bancaire, 7 % des sondés ne se sont pas exprimés. La part était de 11 % sur Schengen.

swissinfo et les agences

L’institut de sondage Isopublic a mené ses interrogatoires auprès de 1008 personnes en âge de voter jeudi et vendredi derniers.
69 % des sondés ne veulent pas d’un retrait de la demande d’adhésion à l’UE.
59 % souhaitent que le Conseil fédéral maintienne sa positions sur le secret bancaire.
Sur l’adhésion à l’UE et le secret bancaire, 7 % des sondés ne se sont pas exprimés.
La part était de 11 % sur Schengen.

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