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Linkom veut mettre Internet au service des gouvernements

Une jeune entreprise suisse tente de conquérir le monde sur un créneau très porteur: les marchés publics gérés via Internet. Linkom propose en effet une plate-forme électronique pour superviser l'ensemble du processus des appels d'offres publiques. Une forme de «gouvernement électronique» (ou e-government) qui gagne de plus en plus d'adeptes, comme au Brésil.

Patrick Willi est un homme heureux. Entre Abu Dhabi et le Luxembourg, le directeur des ventes de Linkom a effectué des escales fructueuses à Brasília et à São Paulo. Son entreprise de technologie de l’information, basée à Nyon, offre des solutions clés en main pour les gouvernements désireux de passer des commandes par Internet. Objectif: réaliser de substantielles économies.
Le gouvernement brésilien a, en la matière, un projet ambitieux et Linkom peut lui donner les moyens de ces ambitions. Le grand avantage de la gestion des appels d’offre publics par Internet, c’est la transparence: «On ne peut plus ‘magouiller’», explique Patrick Willi, qui a eu des entretiens avec trois membres importants du gouvernement brésilien la semaine dernière, dont le ministre des Finances, Pedro Malan.
Linkom a également des contacts très avancés avec la mairie de São Paulo, qui affiche sa volonté de lutter contre la corruption. «Notre système, dit-il, peut permettre aux gouvernements de se racheter une virginité.»
En dehors de l’Amérique latine, Linkom est également très active en Yougoslavie et en Europe de l’Est, ainsi qu’au Moyen-Orient et en Afrique du Sud.
L’entreprise a été constituée en mars 2000 par quatre jeunes diplômés de grandes écoles, dans la foulée d’un programme de recherche mis en place il y a trois ans par la Fondation Nationale pour la Science.
L’offensive commerciale n’en est qu’à ses débuts, mais l’avenir semble prometteur. «Nous n’avons aucun véritable concurrent», assure Patrick Willi, qui ne révèle pas le chiffre d’affaires de Linkom, mais donne une idée de son expansion. En un an, l’entreprise est déjà passée de 4 à 12 salariés, et les effectifs devraient être portés à 90 dans deux ans.
Thierry Ogier, à São Paulo

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