Comptes en banque et réseau social
Place au forum de discussion, où l’on peut aborder des sujets qui ne sont pas à l’ordre du jour.
Et depuis quelques années, celui de la politique des banques envers les Suisses de l’étranger revient régulièrement sur le tapis. Depuis les conflits fiscaux et bancaires avec les Etats-Unis, les expatriés ont des difficultés à ouvrir ou à garder un compte bancaire en Suisse. On ne leur délivre plus de cartes de crédit, ils ne peuvent plus faire de transactions en ligne, et parfois même, on leur ferme leur compte. Et ceux qui le gardent malgré tout voient les frais augmenter. Or, pour les Suisses de l’étranger qui reçoivent des prestations de la patrie (rentes, remboursements d’assurance maladie), il est important de pouvoir garder un compte dans une banque suisse.
L’OSE est bien consciente du problème, et s’engage au niveau politique, aussi bien que directement auprès du secteur bancaire. Ainsi, un postulat déposé au Conseil des Etats (Chambre haute) par le démocrate-chrétien Konrad Graber demande que l’on oblige PostFinance (la banque postale suisse) à accepter les clients expatriés. Le gouvernement a jugé l’idée acceptable.
Le Conseil salue l’effort, mais préférerait la proposition du député UDC (droite conservatrice) Roland Rino Büchel, également membre du Comité de l’OSE, qui demande que l’on oblige les banques dites systémiques à accepter et à garder les clients expatriés, avec des frais raisonnables. Le député a toutefois averti que le gouvernement recommandait le rejet de sa motion, au nom de la liberté d’entreprise. Il estime toutefois que le dossier pourrait se débloquer avec l’entrée en vigueur de l’échange automatique d’informations.
swisscommunityLien externe, le réseau social des Suisses de l’étranger a cinq ans, et la crainte est exprimée par un délégué de Grande-Bretagne de voir «cet outil magnifique» devenir un forum privé monopolisé par quelques personnes. Actuellement, le réseau compte 34’000 membres, de loin pas tous très actifs. La co-directrice de l’OSE Ariane Rustichelli, qui avait été à l’origine du projet, se dit bien consciente que ce n’est pas assez. Très occupée cette année par les célébrations du centenaireLien externe, le Secrétariat promet de revenir l’année prochaine avec des propositions.
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