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Davos interdit de survol

Les parapentistes amateurs des cieux grisons devront s'abstenir entre le 23 et le 28 janvier. Keystone

Les personnalités du monde politique et économique attendues au Forum de Davos se rendront dans une zone placée sous haute surveillance.

Le gouvernement a décrété la station grisonne zone aérienne interdite. Tout engin volant menaçant pourra être abattu.

C’est à titre préventif, précise le Conseil fédéral, que cette décision a été prise. Et de souligner qu’il n’existe actuellement aucune menace concrète.

Les Forces aériennes helvétiques seront donc sur le qui-vive pour que le Forum économique mondial (WEF) se déroule sans anicroche. D’ailleurs, l’ordonnance relative à la souveraineté sur l’espace aérien a été modifiée en conséquence.

24 heures sur 24

Dès à présent, toutes les demandes d’autorisation de survol de Davos doivent être remises directement aux Forces aériennes, et non plus à l’Office fédéral de l’aviation civile.

L’interdiction de survoler Davos vaut pour tous les types d’engins, y compris les deltaplanes ou les parapentes.

Pour l’occasion, le système de surveillance de l’espace aérien FLORIDA sera complété par le système de radar tactique TAFLIR 24 heures sur 24.

En dernier recours

En cas de nécessité, la police aérienne interviendra avec des avions à hélices non armés ou avec des avions de combats armés, voire avec des hélicoptères.

Le jour, deux appareils militaires patrouilleront en permanence. La nuit, ils seront prêts à décoller en cas d’alerte, précise le colonel Peter Egger, chef de la division des opérations des Forces aériennes.

Les avions repérés dans la zone interdite seront classés en catégories allant d’«identifié et coopératif» à «pas coopératif et menaçant». Et ce n’est qu’en tout dernier recours que les armes seront utilisées.

La décision finale reviendra au ministre de la Défense. Toutefois, Samuel Schmid pourra déléguer cette compétence au commandant des Forces aériennes Hansruedi Fehrlin.

La menace terrestre

En fait, les autorités s’attendent plutôt à des manifestations sur terre qu’à des incidents dans les airs.

Et le Conseil fédéral d’ajouter: des manifestations telles celle qui est prévue le samedi 25 janvier par les opposants à la mondialisation pourront avoir lieu, pour autant qu’elles soient pacifiques.

Pour le gouvernement, il faut pouvoir concilier les libertés de tout le monde. En clair, aucune violence ne sera tolérée, plus particulièrement les actes qui empêcheraient les participants du WEF de se réunir.

swissinfo avec les agences

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