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Calmy-Rey dénonce la xénophobie anti-frontaliers

La cheffe de la diplomatie suisse était samedi la première ministre fédérale à s’exprimer devant le Groupement transfrontalier européen, lors de son 28e congrès à Annemasse (France), aux portes de Genève. Elle a clairement dénoncé la xénophobie contre les frontaliers.

«Le frontalier n’a plus rien de l’étranger que visent les xénophobes, a dit Micheline Calmy-Rey à un public convaincu. Toutes les tentatives de diabolisation doivent être combattues avec vigueur, tout comme les velléités discriminatoires».

Considérant que «le bien-être des régions frontalières est au rang des priorités», la ministre s’est félicitée de la création prochaine d’un organe actif avec les voisins français.

«Le fait frontalier a précédé le droit, a rappelé à ce propos Jean-Jack Queyranne, président nouvellement réélu de la région Rhône-Alpes. Le groupement local de coopération transfrontalière doit se faire sans tergiversation, ni retard».

Il a aussi annoncé la mise à disposition par la région Rhône- Alpes de 50 millions d’euros sur le territoire frontalier. Ces investissements seront réalisés d’ici 2014 au service des politiques économiques, de déplacements, d’aménagement et de renouvellement urbain.

Pour sa part, Pierre Lellouche, secrétaire d’Etat français chargé des affaire européennes a appelé à passer de la «frontière-coupure à la frontière-couture voire la frontière-soudure», citant le ministre de l’Economie du canton de Genève Pierre-François Unger, rencontré tout récemment.

M. Lellouche a présenté les grandes lignes d’un statut transfrontalier qui pourrait s’appliquer dans des zones franches, afin d’éviter un risque de délocalisation des entreprises qui y sont implantées.

Autre dossier en cours d’étude avec les autorités fédérales suisses, celui des cotisations-chômage des travailleurs frontaliers. «Nous nous sommes mis d’accord avec Mme Calmy-Rey pour engager des discussions approfondies sur la mise en place d’un nouvel accord de compensation des indemnisations chômage payées par la France».

Selon lui, la situation actuelle est «intolérable», avec «un écart d’un an qui représente pas mal de millions d’euros», a-t-il encore ajouté.

swissinfo.ch et les agences

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