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Contrer le terrorisme ne justifie pas la torture

La ministre suisse des affaires étrangères Micheline Calmy-Rey est préoccupée par la pratique de la torture dans la lutte contre le terrorisme et déplore qu'aucune région du monde ne soit épargnée par ces traitements interdits par le droit international. Une prise de position liée à la journée internationale de soutien aux victimes de la torture, ce jeudi.

Sans citer de pays, la ministre juge «préoccupante la tendance récente des Etats d’accepter la pratique de la torture comme un mal nécessaire dans la lutte contre le terrorisme».

Aux Etats-Unis, les agents de la CIA ont le droit de recourir à des méthodes d’interrogatoire comme la simulation de noyade, assimilées par beaucoup à de la torture. Invoquant la lutte contre le terrorisme, le président américain George W. Bush a opposé son veto en mars à un projet de loi interdisant de telles méthodes.

Micheline Calmy-Rey souligne que «l’Etat doit garantir, dans son système juridique, la réparation et l’indemnisation des victimes».

D’une part, une enquête «effective et impartiale» sur les allégations de torture doit être menée. D’autre part, rappelle la ministre, chaque Etat partie à la Convention internationale contre la torture «a l’obligation de poursuivre toute personne soupçonnée d’avoir commis des actes de torture, se trouvant sur son territoire et qu’il n’extrade pas».

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