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Le Suisse Thomas Greminger prend la tête de l’OSCE

Thomas Greminger am 18. Juli 2017 in Bern
Thomas Greminger devient le plus haut diplomate suisse au sein d'une organisation internationale. Keystone

Thomas Greminger est le nouveau secrétaire général de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). Le diplomate suisse, ancien bras droit du ministre des Affaires étrangères Didier Burkhalter, occupera ainsi le siège vacant au sein de l'organisation basée à Vienne.

Thomas Greminger a dirigé le Conseil permanent de l’OSCE en 2014, pendant l’année de présidence de la Suisse. Bras droit du conseiller fédéral Didier Burkhalter, il a alors été l’un des principaux artisans de la mise en place de la mission d’observation en Ukraine.

Aucun des 57 Etats membres n’a opposé son veto durant les cinq jours d’une procédure silencieuse. L’occupation des postes principaux de l’OSCE a longtemps été incertaine. A la suite de la démission de l’Italien Lamberto Zannier pour le 1er juillet, le poste de secrétaire général est même resté orphelin quelque temps.

Berne a exprimé sa satisfaction suite à cette nomination. «Cette nouvelle responsabilité dans l’OSCE s’inscrit dans notre volonté de contribuer concrètement et durablement à la sécurité de notre continent par la coopération», a déclaré le conseiller fédéral Didier Burkhalter, cité dans un communiqué publié mardi. La présidente de la Confédération Doris Leuthard a quant à elle félicité par tweet Thomas Greminger pour sa nomination, qu’elle a qualifiée de «grand succès pour la Suisse».

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Une instance multilatérale de dialogue

L’OSCE est la plus grande organisation régionale de sécurité au monde. Au total, 57 Etats en sont membres, dont les pays européens, les Etats-Unis, le Canada et les Etats issus de l’Union soviétique mais qui ne font pas partie de l’Union européenne (UE).

Chaque pays assume à tour de rôle la présidence de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). La Suisse l’a endossée en 2014. L’origine de l’OSCE remonte à la période de détente du début des années 1970.

La Conférence sur la sécurité et la coopération en Europe (CSCE) a alors été constituée pour servir d’instance multilatérale de dialogue et de négociation entre les blocs de l’Est et de l’Ouest. Son premier document politique a été l’Acte final d’Helsinki, signé le 1er août 1975.

Après la chute du rideau de fer en 1990, l’organisation prend une nouvelle voie par le biais de la Charte de Paris. Celle-ci prévoit une participation de la CSCE aux changements historiques en cours, avec des institutions permanentes et des capacités opérationnelles.

Nouvelles tensions est-ouest

Depuis le début du conflit en Ukraine, les tensions entre l’Ouest et la Russie réapparaissent et souvent compliquent, voire empêchent les décisions communes au sein de l’organisation.

L’OSCE se caractérise par le principe de l’unanimité. Ses décisions sont contraignantes autant au niveau politique que juridique. La prévention et la résolution de conflit sont ses tâches essentielles.

L’OSCE veille ainsi à améliorer les conditions de vie des individus et des communautés et protège les droits de l’homme et ses libertés fondamentales dans les Etats membres. Mais les interprétations divergent sur certains points.

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