La Chine soucieuse face à l’industrie suisse

Achevant lundi une visite de trois jours en Chine, la ministre de l'économie Doris Leuthard a rencontré le nouveau ministre chinois du commerce qui lui a fait part des réserves émises par le gouvernement chinois sur le projet d'accord de libre-échange avec la Suisse.

Le projet se trouve encore dans sa phase primaire, au stade des études de faisabilité, a expliqué le porte-parole du Département fédéral de l’économie (DFE), Christophe Hans.

Alors que Berne est parvenue à la conclusion que tant la Suisse que la Chine profiteraient d’un accord de libre-échange, le gouvernement chinois a exprimé des réserves. Le ministère de l’industrie craint notamment qu’il entraîne des pertes pour l’industrie chinoise des machines et l’industrie chimique et pharmaceutique.

Chen Deming a toutefois donné des signaux positifs, selon Christophe Hans. Il a promis de cordonner davantage l’examen du dossier avec les autres ministères, pour le faire avancer. L’étude de faisabilité n’est pas achevée du côté chinois.

Doris Leuthard a également discuté avec son homologue de l’amélioration de la protection de la propriété intellectuelle. Le thème de la coopération dans le domaine de l’environnement a aussi été abordé. La Chine a proposé à la Suisse de choisir une ville ou une région, dans laquelle cette collaboration puisse être renforcée.

Enfin, Doris Leuthard s’est entretenue longtemps avec Chen Deming de la question tibétaine, selon Christophe Hans. La cheffe du DFE a salué le fait que le gouvernement chinois se soit dit prêt à rencontrer les représentants du dalaï lama.

Suivi de la mission conduite par la ministre en juillet 2007, ce voyage a marqué l’inauguration en sa présence de la nouvelle liaison de la compagnie aérienne Swiss entre Zurich et Shanghai – porte d’entrée pour les affaires en Chine mais aussi porte de sortie pour les touristes chinois vers la Suisse.