La récente révélation d'une nouvelle affaire des fiches inquiète la population, estime Hanspeter Thür. Le préposé fédéral à la protection des données reçoit jusqu'à 20 demandes par jour de personnes qui souhaitent consulter les dossiers des services secrets.
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La Délégation des commissions de gestion des Chambres fédérales a fait savoir le 30 juin que l’ancien Service d’analyse et prévention (SAP) a fiché des dizaines de milliers de personnes sans procéder aux contrôles d’usage.
«Depuis, nous recevons quotidiennement douze à vingt demandes de consultation», a dit Hanspeter Thür dans une interview publiée vendredi par les quotidiens alémaniques Basler Zeitung et Mittelland Zeitung.
Ces deux dernières semaines, le préposé fédéral à la protection des données a enregistré plus de cent requêtes, soit cinq fois plus que sur une année entière en temps normal. Il s’agit d’une réaction claire de la population, et le nombre élevé de ces demandes reflète une grande inquiétude, estime-t-il.
Mais la loi autorise uniquement le préposé à informer les requérants que leur demande a été examinée. Et s’il constate des irrégularités, il peut simplement leur répondre qu’il a recommandé des corrections. Par contre, si aucune correction n’a été demandée, la personne ne saura même pas si elle est fichée ou non.
Cette situation devrait bientôt changer. Une révision de l’ordonnance sur les services de renseignements doit entrer en vigueur en automne. A l’avenir, celui qui souhaite savoir si les services de renseignements récoltent des données sur lui aura le droit d’être informé.
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