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Max Göldi a purgé la moitié de sa peine

Après deux mois de prison, la situation de l’otage suisse en Libye demeure inchangée. Son compagnon d’infortune Rachid Hamdani, libéré le 22 février dernier, fait de son côté sa première apparition médiatique depuis son retour.

«Max Göldi se porte bien compte tenu des circonstances», a indiqué mardi Daniel Graf, porte-parole d’Amnesty International. L’employé d’ABB se trouve toujours dans une prison sans fenêtre. Il est autorisé à sortir une heure chaque jour pour prendre l’air, a-t-il précisé. Son avocat Salah Zahaf et des représentants de l’ambassade suisse à Tripoli lui rendent par ailleurs régulièrement visite.

Amnesty souligne toutefois qu’il n’y a aucun signe d’une libération prochaine. «Il est à craindre que l’homme d’affaires purge l’entier de sa peine et ne puisse sortir de prison qu’en juin», affirme Daniel Graf. La question de savoir s’il pourra rentrer en Suisse aussitôt après sa libération n’est en outre pas claire. En prison depuis le 22 février, Max Göldi n’a pas pu quitter le territoire libyen depuis près de deux ans.

Pour Amnesty, la question de savoir si la médiation européenne – en particulier de l’Espagne et de l’Allemagne, qui s’étaient fortement impliquées dans le dossier – a permis de se rapprocher d’une solution n’est pas claire non plus. Selon l’ONG, Max Göldi se serait rendu à la justice libyenne après l’assurance donnée par l’UE d’une libération rapide.

Une version confirmée par Rachid Hamdani, compagnon d’infortune de Max Göldi jusqu’à sa libération le 22 février dernier. Se confiant pour la première fois depuis son retour en Suisse au magazine L’Illustré, il explique que «ça ne devait pas se passer comme ça. Max aurait dû me suivre trois ou quatre jours après mon départ.» Et de souligner qu’il ne pourra oublier cette affaire que «lorsque Max sera rentré.»

Par ailleurs, le quotidien libyen Oea a publié mardi soir sur son site internet une lettre qu’aurait envoyée Max Göldi à Seif al-Islam, l’un des fils du colonel Kadhafi, lui demandant d’être considéré comme un «prisonnier d’opinion» et de pouvoir rentrer en Suisse.

Mais selon la section suisse d’Amnesty International, la famille de Max Göldi n’a pas connaissance d’une telle lettre. De plus, le contenu de la missive recoupe celui de l’action urgente lancée par l’ONG en mars.

Amnesty avait alors réclamé dans une lettre au ministre libyen de la Justice, Mustafa Muhammad Abdeljalil, la libération immédiate de M. Göldi. La lettre était accompagnée d’une pétition signée par plus de 14’000 personnes et demandant la libération de l’otage.

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