Permis de travail: quotas revus à la hausse

Sous la pression de plusieurs entreprises, dont Google, le gouvernement a décidé mercredi de libérer de nouveaux contingents pour les travailleurs extracommunautaires qualifiés. Dès juillet, 1000 autorisations de séjour et 4500 permis d’une durée maximale de deux ans seront mis à disposition.

Vu l’augmentation du chômage, le gouvernement avait préféré, en décembre, ne libérer que la moitié des contingents 2010 pour les ressortissants de pays non membres de l’Union européenne ou de l’Association européenne de libre-échange (AELE), soit 2000 autorisations de séjour et 3500 de courte durée.

Cette décision avait déclenché une vague de mécontentement de la part des cantons, chargés de dispenser les permis aux diverses multinationales actives dans le pays. Les protestations les plus bruyantes ont émané de Google, qui s’est plaint de se voir forcé à une «réduction drastique» du personnel spécialisé de son centre européen de recherche et de développement à Zurich, menaçant de délocaliser certains projets si le quota de permis de travail n’était pas rapidement augmenté.

Le gouvernement a fait marche arrière, justifiant cette décision par des prévisions économiques devenues nettement plus favorables entre-temps. Les entreprises helvétiques actives au niveau international ont encore un grand besoin de spécialistes qualifiés, qu’elles ne parviennent à recruter ni en Suisse, ni dans l’UE, écrit mercredi dans un communiqué le Conseil fédéral.

Avec les nouvelles autorisations accordées mercredi, les contingents atteignent un niveau proche de celui de l’an dernier. Mais l’accent a été mis cette année sur les permis de travail à court et moyen terme. Le nombre d’autorisation de séjour a été réduit de 1000 unités, pour atteindre 3000, au profit des permis de courte durée qui passent à 8000. D’une durée maximale de 24 mois, ces derniers ne permettent pas à leurs titulaires de s’établir de façon permanente en Suisse.

swissinfo.ch et les agences