Pour des autos moins chères

Pour la COMCO, les Suisses devraient pouvoir acheter librement leur voiture à l’étranger. Keystone

La Suisse voudrait s'aligner, en partie du moins, sur la réforme du secteur automobile européen. Qui vise à accroître la concurrence.

Consommateurs, revendeurs et garagistes suisses pourraient bien profiter des effets de la concurrence sur le marché de l’automobile.

La Commission de la concurrence (COMCO) – qui surveille de près ce marché – souhaite en effet que la Suisse participe au système que l’Union européenne va mettre en place.

Acheter à l’étranger

Pour la COMCO, les Suisses devraient pouvoir acheter librement leur voiture à l’étranger.

Certes, cette pratique existe déjà. Mais elle est limitée par certains constructeurs.

Exemple. Au Danemark, où les automobiles hors-taxe sont moins chères, plusieurs importateurs ont refusé de faire affaire avec des personnes qui résident en Suisse.

Importations parallèles

La Commission de la concurrence souhaite en outre introduire en Suisse certaines pratiques, telles que les importations parallèles.

Un concessionnaire suisse de la marque X devrait pouvoir acheter des automobiles à un autre concessionnaire européen de la même marque.

«Nombre de revendeurs, explique Pierre-Olivier Pirlot de la COMCO, pourraient ainsi se procurer des voitures à un meilleur prix que celui qui est pratiqué par l’importateur officiel.»

Pressions sur les prix

Enfin, la COMCO veut renforcer la position des carrossiers et des garagistes. En les autorisant, par exemple, à s’approvisionner en pièces détachées à l’étranger.

A terme, ces meures feraient évidemment pression sur les prix. Reste à savoir comment la Commission compte s’imposer face aux grands constructeurs étrangers.

swissinfo/Caroline Zuercher