Première visite en Allemagne pour Doris Leuthard
La nouvelle ministre suisse de l'Economie Doris Leuthard a rencontré son homologue allemand Michael Glos mardi à Berlin.
La Suisse veut se concerter avec son principal partenaire commercial sur le déblocage du processus de négociations au sein de l’Organisation mondiale du commerce.
«La Suisse se doit d’être fortement présente en Allemagne», a déclaré Doris Leuthard à l’issue de sa visite officielle à Berlin, la première visite à l’étranger de la nouvelle conseillère fédérale.
«Nous sommes tous deux convaincus que le multilatéralisme est préférable au bilatéralisme», a ajouté la ministre démocrate-chrétienne, après son entretien avec le ministre allemand de l’Economie Michael Glos (CSU, droite).
Berne et Berlin vont par conséquent s’efforcer de relancer le processus de négociations, actuellement bloqué, au sein de l’Organisation mondiale du commerce (OMC).
L’Allemagne aura un poids particulier pour défendre cette position l’année prochain, puisqu’elle assurera la présidence tournante pour six mois de l’Union européenne (UE) dès le 1er janvier. Pour la Suisse, l’appui de Berlin se révélera par conséquent également très important dans ses relations avec Bruxelles.
Sondage sur l’agriculture
Mardi, la conseillère fédérale a en tout cas déjà obtenu l’assurance de Gert Lindemann, secrétaire d’Etat au Ministère allemand de la protection des consommateurs, de l’alimentation et de l’agriculture, que son pays a une approche positive sur un éventuel accord de libre-échange sur l’agriculture entre la Suisse et l’UE.
Mme Leuthard a expliqué que ses services sont en train de sonder le maximum possible d’Etats-membres del’UE. Les résultats de ces investigations seront présentés «au plus tôt au printemps». Place ensuite au débat et aux décisions politiques.
La conseillère fédérale s’est également entretenue avec la ministre allemande de la Formation et de la Recherche, Anette Schavan (CDU, droite). Le tête-à-tête a donné l’occasion de peaufiner une approche commune à l’Allemagne et à la Suisse dans le processus de Copenhague, qui a pour objectif de coordonner les objectifs des politiques de la formation professionnelle au niveau européen.
Plus
Accords bilatéraux
Collaboration dans la formation
Comme Berne, Berlin défend le système dual, qui permet aux apprentis de se former parallèlement en entreprise ainsi qu’à l’école.
Mme Schavan a offert à la Suisse de prendre part, en tant qu’invitée, aux rencontres des ministres européens de la Formation.
swissinfo et les agences
L’Allemagne est le 1er partenaire commercial de la Suisse.
20% des exportations suisses vont en Allemagne.
Un tiers des importations suisses proviennent d’Allemagne.
Un tiers des nuitées des hôtels suisses sont le fait de visiteurs allemands.
A la fin 2005, 71’115 Suisses vivaient en Allemagne et plus de la moitié sont bi-nationaux.
– Sur les 144’815 Allemands ayant quitté leur pays en 2005, 14’409, soit 10%, sont venus en Suisse.
– A la mi-2006, plus de 162’000 Allemands vivaient en Suisse. Leur nombre a presque doublé depuis 2002, date de l’entrée en vigueur de l’accord bilatéral sur la libre circulation des personnes passé avec l’UE.
– De riches résidents allemands, comme le coureur automobile Michael Schumacher, sont établis en Suisse.
– En 2004, la Suisse comptait quelque 7000 étudiants allemands, soit 10,3% des étudiants étrangers inscrits dans ses universités.
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