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Riz basmati: le prince du Liechtenstein s’explique

Accusé par le gouvernement indien de s'être enrichi en faisant breveter le riz basmati, Hans-Adam II se défend. C'est son entreprise américaine, RiceTec Inc, qui par ses travaux, a amélioré cette céréale.

Accusé par le gouvernement indien de s’être enrichi en faisant breveter le riz basmati, Hans-Adam II (photo) se défend. C’est son entreprise américaine, RiceTec Inc, qui par ses travaux, a amélioré cette céréale.

Hans-Adam II n’est pas seulement le prince du Liechtenstein. A la tête, avec sa famille, d’une fortune estimée entre 7 et 8 milliards de francs suisses selon le magazine «Bilanz», il gère aux Etats-Unis, la société RiceTec Inc (10 millions de dollars de chiffre d’affaires et 120 salariés), qui a fait breveter le riz basmati.

Ainsi, le souverain de cette petite principauté toucherait de l’argent sur chaque kilo de cette céréale vendue dans le monde. De quoi scandaliser l’Inde et le Pakistan qui cultivent ce riz depuis des centaines d’années. Le gouvernement indien a même protesté contre ce brevet américain (numéro 5.663.484). Il est soutenu par de nombreuses organisations non gouvernementales, dont la Déclaration de Berne en Suisse.

«La société RiceTec Inc a effectivement adapté, il y a vingt ans déjà, une variété de riz basmati aux conditions géographiques du sud des Etats-Unis. Nous avons pu offrir à ce riz une qualité stable et nous l’avons fait breveter», répond Hans-Adam II. Le prince du Liechtenstein ajoute qu’avant l’intervention de sa société, ce riz n’était pas connu sur le continent américain.

«De plus, cette céréale continue d’être librement utilisée dans le reste du monde», commente le prince-homme d’affaires. Rien qu’en Inde, les exportations du riz basmati atteignent 425 millions de dollars par an.

Les adversaires du souverain du Liechtenstein considèrent que le mot «basmati» ne doit être utilisé que pour du riz cultivé en Inde et au Pakistan. Au même titre que le champagne doit venir de la région Champagne en France, et le Whiskey, d’Ecosse.

Ian Hamel

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