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Moins d’avalanches ravageuses en Suisse

Les ouvrages de paravalanches ont fait leur preuve. Eidgenössisches Institut für Schnee- und Lawinenforschung

Contrairement aux idées reçues, les avalanches provoquant de nombreux dégâts ont nettement diminué dans les Alpes.

C’est résultat de 60 ans de travail de protection. Mais il y a encore des progrès à faire, notamment en matière de communication.

Publiées cette semaine par l’Institut fédéral pour l’étude de la neige et des avalanches (ENA) à Davos, les statistiques des soixante dernières années le prouvent. Les avalanches font moins de dégâts et sont moins meurtrières.

Mais, en dépit des précautions mises en œuvre, il convient de rester vigilant. Car il s’agit d’un phénomène particulièrement imprévisible.

«Seules les grandes catastrophes restent dans les mémoires, explique Martin Schneebeli, chercheur à l’ENA. C’est pourquoi les idées reçues ont la vie dure.»

Des mesures drastiques

Dans la réalité, les mesures prises ces soixante dernières années ont été particulièrement efficaces en matière de protection contre les avalanches.

A commencer par les mesures techniques. «Des mesures d’une importance capitale, car les ouvrages de paravalanches, comme des barrières ou des galeries sur route, ont fait leur preuve», précise Martin Schneebeli.

Mais ce n’est pas tout. Les protections sylvicoles ont également leur importance. Des mesures qui permettent de contrôler et d’entretenir les forêts pour qu’elles jouent mieux leur rôle protecteur. Une politique qui a porté également ses fruits.

Dans un autre registre, les mesures de planification et d’organisation sont importantes. Elles permettent de définir la géographie des dangers par des cartes, de prévoir les zones à risque et mettre sur pied des systèmes d’alerte.

Mieux communiquer

«Cela dit, précise Martin Schneebeli, il y a encore beaucoup de travail à faire, notamment en matière d’information et de circulation des données».

Conscient de ces problèmes, l’ENA teste actuellement une base de donnée unique. Elle sera à disposition de tous les services qui ont besoin d’informations sur le danger des avalanches.

«Un service qui pourrait se généraliser. Il permettrait à toutes les institutions, moyennant finance, d’obtenir les mêmes informations», précise Martin Schneebeli.

Car ce n’est pas toujours le cas. Pour preuve, il arrive à l’OCVS – l’organisation cantonale valaisanne des secours – d’aller chercher des informations… en France à l’ANENA, l’équivalent français de l’ENA.

«Globalement, le travail réalisé ces soixante dernières années en Suisse, grâce à la création de l’ENA est gigantesque», explique Jacky Michellet, directeur de l’OCVS.

Cela dit, les problèmes de communications devraient être réglés. Lorsque qu’une base de donnée unique et dans toutes les langues sera mise sur pied.

swissinfo/Jean-Louis Thomas

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