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Formation: optimiser plus que dépenser

Investir dans les études supérieures est nécessaire, mais dans le contexte actuel de rigueur budgétaire, il faut surtout «optimiser» les ressources et «adapter» les systèmes d'éducation au marché du travail. Cette recommandation provient du rapport annuel de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) sur l'éducation publié mardi.

«Il est inquiétant de constater qu’au cours de la dernière décennie, dans de nombreux pays, l’augmentation significative des dépenses par élève/étudiant ne s’est pas accompagnée d’améliorations de la qualité des résultats d’apprentissage», y écrit le secrétaire général de l’OCDE Angel Gurria.

Le rapport, qui rassemble des chiffres de 2007 et 2008, porte sur les 31 pays membres de l’OCDE – dont la Suisse, qui consacrait en 2007 5,5% de son PIB aux dépenses de formation contre 6,2% pour la moyenne des pays de l’OCDE.

Ce rapport montre aussi que la proportion des diplômés du supérieur a fortement augmenté en quinze ans, passant «d’environ 20% d’une classe d’âge en 1995 à autour de 40% aujourd’hui», souligne Eric Charbonnier, expert de l’OCDE.

«Le marché du travail a réussi à absorber tous ces nouveaux qualifiés, ajoute-t-il, soulignant qu’environ 75% de ces jeunes occupent des emplois qualifiés.»

La situation en Suisse suit la même évolution. En 2008, 34% des personnes âgées de 25 à 64 ans étaient au bénéfice d’un diplôme universitaire ou d’une haute école. Dix ans auparavant, ce taux se montait à 23%.

Malgré cette augmentation, les diplômes du degré tertiaire ne se trouvent pas dévalorisé sur le marché du travail. Leurs détenteurs gagnent en moyenne 54% de plus que les personnes au bénéfice d’une formation au degré secondaire II.

Pour la première fois, est publiée une statistique qui montre qu’«en moyenne dans l’OCDE, qu’on soit immigré ou natif du pays, les chances de trouver un emploi quand on est diplômé de l’enseignement supérieur sont les mêmes», selon Eric Charbonnier.

En revanche, «lorsqu’on n’a pas de diplôme, le taux de chômage d’un immigré est beaucoup plus fort que celui d’un natif», indique-t-il.

swissinfo.ch et les agences

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