Swissair et Crossair veulent séduire les Romands, déçus et irrités
Les deux compagnies lancent lundi une campagne de pub destinée à la Suisse romande uniquement. Elles en auront bien besoin pour se refaire une image et faire face aux nombreuses critiques. «Le Matin» notamment juge la liaison Cointrin-Orly indigne.
Avion vétuste et inconfortable, service léger, aéroport d’arrivée désuet et éloigné de tout… Dans son édition de dimanche, le quotidien romand s’en prend à la liaison Genève-Paris, qu’il a testée. Il la qualifie de rétro et cher. Rien ne distingue la classe économique de la business, à part un rideau. Et globalement, le service laisse à désirer.
Mauvaise note également pour l’avion lui-même. Un Folker 100, un biréacteur hollandais dont Swissair s’est débarassé en 1995 après six ans de service. Ce n’est pas le confort Airbus. Le quotidien a également recueilli les propos de quelques passagers. Conclusion: les Romands se sentent abandonnés par la compagnie nationale. Paul Reutlinger, président du directoire d’Air Liberté, le reconnaît. Il faudra faire mieux.
D’ailleurs, Swissair et Crossair comptent bien se refaire une image. Et très vite. Dès lundi, les deux compagnies vont offrir 170 vols gratuits via une campagne d’affichage. Pendant deux semaines, elles vont coller 170 bons sur des affiches placardées dans les régions romandes. Ceux qui les découvriront n’auront plus qu’à décoller les bons et les échanger contre des billets d’avions à destination de New-York ou d’une ville d’Europe.
La campagne est destinée uniquement à la Suisse romande. Une première qui tombe à pic. Face à la déception des Romands, la direction de SAir Group a sorti le grand jeu pour tenter de se racheter.
swissinfo
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