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UBS Warburg veut renforcer sa présence au Japon

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Le chantier des restructurations industrielles et de la nouvelle économie au Japon allèchent UBS Warburg (Japan). La filiale japonaise de la banque d´affaires du groupe financier suisse a décidé de doubler ses effectifs dans ce domaine.

Au sortir de dix ans de stagnation, les entreprises japonaises poursuivent à marche forcée la restructuration de leurs activités. Pour une banque d’affaires comme UBS Warburg, c’est une bonne nouvelle. Fusions et acquisitions se multiplient rapidement et ses banquiers ne demandent qu’à jouer les intermédiaires.

«C’est l’une des activités où les profits pour une banque comme la nôtre sont les plus élevés», reconnaît Leon Brittan, ancien commissaire européen, aujourd’hui un des vice-présidents d’UBS Warburg.

Au Japon, la banque a décidé de doubler – à plus de 70 – ses effectifs dans les activités de fusions et acquisitions, les services de conseils aux sociétés. UBS Warburg a décidé aussi de se doter d’un département chargé d’identifier les entreprises japonaises de la «nouvelle économie» les plus prometteuses et de prendre des participations dans leur capital avant leur cotation en bourse.

Les jeunes entrepreneurs de la «bit valley», la vallée du silicium dans le quartier de Shibuya au coeur de Tokyo, ne manqueront pas d’être sollicités par les banquiers d’UBS Warburg. Surtout que la création de nouveaux marchés boursiers comme Mothers ou Nasdaq Japon favorisent l’éclosion de nombreuses sociétés Internet.

Les banques japonaises convalescentes après avoir été sauvées de la faillite par les pouvoirs publics ne sont plus en mesure d’accompagner les restructurations industrielles comme durant les chocs pétroliers des années 70.

Les grandes banques d’affaires américaines et européennes en profitent pour monter en première ligne. La concurrence est sans pitié mais le groupe financier suisse, qui a une longue présence au Japon et qui emploie plus de 600 personnes, dispose d’un excellent carnet d’adresses.

«Ces dix prochaines années, il y aura beaucoup d’argent à faire dans la deuxième économie du monde. Ses entreprises sont forcées de se réinventer. Des multinationales suisses, à l’exemple de Nestlé, rachètent des sociétés japonaises. Et l’on peut imaginer que les groupes pharmaceutiques suisses en fassent de même dans leur secteur», déclare Roderick Lucas, de Dresdner Kleinwort Benson, à Tokyo.

Et l’analyste poursuit: «Cette vague de fusions et d’acquisitions est des plus rentables pour une banque d’affaires comme UBS Warburg qui a des ambitions mondiales». Souvent, les banques d’affaires des plus grands groupes financiers de la planète génèrent, à elles seules, le tiers de l’ensemble de leurs bénéfices. Parfois plus lorsque leurs profits réalisés dans un yen fort sont convertis dans un franc suisse faible.

Georges Baumgartner. Tokyo

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