Un coup de pouce à la démocratie en Ukraine
L’aide suisse au développement a augmenté sa contribution à l’Ukraine. Et des observateurs suisses surveilleront l'élection présidentielle de dimanche.
A sa manière la Suisse soutient activement, elle aussi, le bon déroulement du processus démocratique ukrainien.
Le 26 décembre, l’Ukraine retourne aux urnes pour la 3e fois afin d’élire un successeur au président Léonid Koutchma.
Le chef de l’opposition, Viktor Iouchtchenko, battu le 21 novembre par le Premier ministre pro-russe Viktor Ianoukovitch, aborde en favori le nouveau scrutin.
En fait, il s’agit de la répétition du 2e tour, annulé par la Cour suprême ukrainienne, après plus de deux semaines de contestation populaire, à cause de fraudes massives.
13 observateurs suisses
Lors du scrutin contesté du 21 novembre, environ 5’000 observateurs étrangers avaient été déployés en Ukraine. Cette fois, ils devraient être plus de 12’000. Dont treize venus de Suisse.
L’équipe helvétique sera composée d’un expert en mission de longue durée – présent en Ukraine depuis le 10 décembre et qui y restera jusqu’au 4 janvier – et de 12 observateurs en mission de courte durée, qui séjournent sur place du 22 au 29 décembre.
Aide de la DDC
Lors du premier et du second tour du scrutin présidentiel, Berne avait déjà dépêché huit observateurs sur place. Tous font partie de la mission d’observation électorale de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).
«Le 26 décembre, l’effort doit surtout être concentré sur les trois régions où le plus grand nombre d’irrégularités ont été constatées, soit la Crimée, Donetsk et Lugansk», souligne Viktor Jenatsch, de la Direction du développement et de la coopération (DDC).
Parallèlement, la DDC a alloué 60’000 francs supplémentaires à la «Fondation Europe 21», une organisation non gouvernementale ukrainienne qui informe notamment les citoyens sur leurs droits et leurs devoirs civiques.
Information transparente
Cette année, «Fondation Europe 21» avait déjà reçu 90’000 francs de Berne. Pendant la période préélectorale, la Suisse a aussi financé des émissions et des débats sur différentes stations de radio pour offrir une alternative à l’information étatique contrôlée.
La Suisse a ainsi consacré 135’000 francs en 2004 à «Public Radio», qui diffuse sur internet et les fréquences-radio locales des informations indépendantes sur les élections et les candidats.
Berne a également versé 43’000 francs au «Comité Cernigiv pour les droits de l’homme», qui offre des conseils juridiques aux électeurs qui se sentiraient lésés ou réclameraient un avis de droit.
Enfin, la DDC a ajouté 22’000 francs aux 33’000 déjà débloqués pour les sondages réalisés à la sortie des urnes, qui avaient permis de mettre en évidence des fraudes de grande ampleur lors du dernier scrutin. Plusieurs pays collaborent à cette action.
10 millions en 2004
La Suisse apporte son soutien à la transition politique et économique en Ukraine depuis 1996 et a ouvert en 2000 un bureau de coordination à Kiev.
En 2004, la Suisse a consacré près de dix millions de francs à l’Ukraine. Outre l’encouragement du processus de démocratisation et la mise en place d’institutions transparentes, l’aide porte aussi sur la santé et la gestion des ressources naturelles.
swissinfo et les agences
La Suisse apporte son soutien à la transition politique et économique en Ukraine depuis 1996.
En 2000, elle a ouvert un bureau de coordination à Kiev.
Objectif: encourager le processus de démocratisation et la mise en place d’institutions transparentes.
En 2004, l’aide suisse à l’Ukraine a atteint près de dix millions de francs.
– Les principales institutions européennes (Parlement européen, Conseil de l’Europe, OSCE) ont mobilisé leurs observateurs pour le scrutin du 26 décembre.
– Plusieurs gouvernements étrangers comme les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, le Canada ou encore ceux de la CEI (Communauté des Etats indépendants, réunissant 12 des 15 anciennes républiques soviétiques) apportent aussi leur soutien.
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