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Un logiciel genevois pour traquer le blanchiment

Avec ce nouveau logiciel, les gérants de fortune devraient détecter plus facilement des transactions douteuses. Keystone Archive

L'année dernière, Webcom a mis sur pied un centre commercial du sport sur l'Internet. Touchée par la crise, la start-up genevoise commercialise aujourd'hui Nematrax, un logiciel adapté aux besoins des 1500 gérants de fortune indépendants de Suisse romande.

«Nous nous sommes rendu compte que les gestionnaires de portefeuilles indépendants n’étaient pas suffisamment équipés pour se conformer à la loi sur le blanchiment d’argent», souligne Raoul Jobin, le nouveau CEO de la société Webcom, installée à deux pas de la gare Cornavin à Genève.

L’entreprise, forte d’une vingtaine de personnes, dont une bonne moitié d’ingénieurs, leur propose donc un nouveau logiciel, baptisé Nematrax.

Un exemple tout simple: cette application permet de gérer la «traçabilité» des données financières que les gérants de fortune doivent traiter. Ils peuvent ainsi mieux détecter des transactions douteuses. Le logiciel aide à s’y retrouver dans les méandres de la loi sur le blanchiment (LBA), rappelle aux gérants de fortune de s’assurer que le passeport de tel client est toujours valide.

A côté de cela, Nematrax doit offrir une sécurité absolue. Il ne faut pas qu’un inconnu, profitant d’un moment d’inattention, puisse piocher des informations confidentielles. Le logiciel est bien évidemment crypté au moyen de plusieurs niveaux d’algorithmes. Les prix de ce nouveau produit, qui s’adresse aux 1500 gestionnaires de fortune indépendants de Suisse romande, vont de 12 500 francs à 37 500 francs.

Nematrax marque surtout un virage radical dans la stratégie de cette société qui s’est d’abord fait connaître en proposant un concept de galerie marchande virtuelle en Suisse romande. Une cinquantaine de magasins de sport offraient 1500 articles sur Internet. Webcom, fondée en 1999, a presque totalement changé son fusil d’épaule.

Dorénavant, le commerce électronique ne devrait plus représenter que le quart de son chiffre d’affaires. Il était de un million et demi de francs l’année dernière, il devrait tourner autour de trois millions et demi cette année, essentiellement grâce au développement de logiciels performants destinés à la place financière romande. A quand une version en allemand de Nematrax?

Ian Hamel

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