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Un Suisse à la tête de la Deutsche Bank

La nomination de Josef Ackermann met fin à toute spéculation. Keystone

Josef Ackermann, ancien patron du Crédit Suisse, succédera en 2002 à Rolf Breuer à la tête de la Deutsche Bank. L´actuel président de la banque a été vivement critiqué depuis l´échec de la fusion entre son établissement et la Dresdner Bank.

La nomination de Josef Ackerman, 52 ans, à la tête du poids lourd de la banque européenne qu’est la Deutsche Bank n’est qu’une demi-surprise. Membre de la direction du groupe bancaire depuis 1996, il figurait depuis longtemps parmi les favoris à la succession de Rolf Breuer, le président en exercice.

La Deutsche Bank avait certes démenti dimanche une information de l’hebdomadaire Welt am Sonntag selon laquelle ce dernier était sur le point d’être remercié, avant la fin de son mandat en 2002.

Rolf Breuer, 67 ans, à la tête de la Deutsche Bank depuis 1997, avait vu sa réputation passablement ternie par l’échec caricatural de la fusion de son établissement et de la Dresdner Bank en mars dernier. Chef du conseil de surveillance de la bourse de Francfort, il a tout récemment pâti de la fusion ratée avec la banque de Londres, victime d’une OPA d’une société suédoise.

La nomination de Josef Ackermann à la tête de la Deutsche Bank met fin à toute spéculation. Elle est aussi une confirmation du poids prépondérant de la branche investissements au sein du groupe bancaire. Celui-ci en tire plus de la moitié de ses profits, 4 milliards de francs en 1999.

Et Josef Ackermann en est l’homme fort. Il a conduit en particulier depuis 1999 l’intégration de la banque d’affaire Bankers trust corporation, le joyau américain serti sur la couronne de la Deutsche Bank, et dont le président, Franck Newman, travaille depuis la fusion des deux établissements au côté de Josef Ackermann dans la direction de la Deutsche Bank.

C’est au contraire l’impossibilité de s’entendre sur l’éventuelle intégration de la banque d’investissement de la Dresdner Bank, Kleinwort Benson, qui a conduit finalement à l’échec de la fusion entre les deux établissements.

Michel Verrier, Berlin

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