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Vers une gestion unique des produits chimiques

La Convention de Rotterdam règle actuellement le commerce de 41 produits. Keystone

Les parties à la Convention de Rotterdam acceptent d'étudier la proposition suisse de réunir les administrations des trois conventions de l'ONU.

La réunion, qui s’est achevée à Rome, a aussi confirmé la Suisse à la présidence du comité chargé de recommander les nouveaux produits chimiques à inscrire dans la convention.

La Convention de Rotterdam règle l’importation et l’exportation des pesticides et produits chimiques les plus dangereux, afin de réduire les risques sur l’environnement et la santé. Elle compte actuellement 41 produits.

Aucun nouveau produit n’a été ajouté à cette liste cette année. Des propositions seront examinées par le comité technique en février. Aujourd’hui, un seul produit pose problème: l’amiante chrysolite.

Tous les arguments scientifiques plaident pour l’inscription de ce dérivé de l’amiante à la convention, mais des résistances économiques empêchent l’application de la convention, selon Philippe Roch.

Pour son dernier jour à la tête de l’Office fédéral de l’environnement, des forêts et du paysage (OFEFP), le Suisse a clôturé vendredi à Rome la deuxième conférence de la Convention de Rotterdam qu’il présidait.

Administration commune

Pendant son mandat, Genève est devenue un véritable centre de la politique environnementale internationale et a accueilli les trois secrétariats permanents des conventions sur les produits chimiques que la Suisse souhaite aujourd’hui regrouper.

Les signataires de la convention ont accepté la proposition suisse. L’éventuelle fusion des services administratifs sera étudiée. Et une décision sera prise lors de la prochaine conférence qui se tiendra du 9 au 13 octobre 2006 à Genève.

Actuellement, la Convention de Rotterdam, la Convention sur les polluants organiques persistants (POP) et la Convention de Bâle sur les déchets dangereux disposent chacune d’un secrétariat indépendant. Toutes les trois sont basées à Genève.

Chacune organise sa propre conférence annuelle, mais elles doivent se mettre d’accord sur un document unique permettant une décision définitive. La Suisse souhaite conserver les trois secrétariats, sous une direction unique et avec une seule administration.

Présidence suisse

Lors de leur deuxième conférence, les signataires de la Convention de Rotterdam ont aussi confirmé la Suisse à la présidence du comité chargé de recommander les nouveaux produits chimiques à inscrire dans la convention.

Ce comité technique sera présidé pour une année par la Suissesse Bettina Hitzfeld de la division «substances, sol et biotechnologie» de l’Office fédéral de l’environnement.

swissinfo et les agences

– La Convention de Rotterdam, entrée en vigueur en 2004, règle le commerce international des produits chimiques dangereux. Elle stipule que leur exportation n’est plus autorisée sans que le pays importateur n’ait donné son accord en connaissance de cause.

– La Convention de Stockholm porte sur douze polluants organiques persistants (POP) dont l’usage est hautement toxique pour l’homme et l’environnement, notamment au travers de la chaîne alimentaire.

– La Convention de Bâle sur le contrôle des exportations des déchets spéciaux et sur leur élimination est un accord environnemental global et complet sur les produits dangereux.

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