Les précédents enlèvements de Suisses

Ces dernières années, de nombreux Suisses ont été enlevés à l'étranger. Tous ont jusqu'à présent eu la vie sauve et ont été libérés.

Les enlèvements de plus d’un mois survenus ces 20 dernières années sont les suivants:

4 février 1984

Le technicien suisse Hans Kistler et un collègue de travail italien sont enlevés par des rebelles kurdes en Irak. Les deux hommes retrouvent la liberté 87 jours plus tard.

Mi-février 1984

Le journaliste indépendant Till Lincke et son amie Astrid Hollenstein tombent aux mains de l’Armée populaire de libération du Soudan. Après 353 jours de captivité, ils sont relâchés le 4 février 1985 à Addis Abeba. Aucune rançon n’aurait été payée.

26 mars 1984

Le pilote suisse Werner Wyder est enlevé par des membres du «Mouvement pour une Papouasie occidentale libre» dans la province indonésienne d’Irian Jaya (Nouvelle-Guinée occidentale). Il recouvre la liberté le 8 avril.

19 juillet 1986

Dans le sud des Philippines, des bandits capturent le Suisse Hans Kuenzli, patron d’une entreprise de peinture. Il est détenu pendant près de trois mois dans la jungle. Il est libéré le 10 octobre, après avoir subi de mauvais traitements, grâce à l’entremise d’un chef islamique local.

11 décembre 1986

Les deux Suisses Corinne Bischog et Daniel Schneider sont capturés à Mbabane, capitale du Swaziland, et emmenés en Afrique du Sud par les forces de sécurité sud-africaines – apparemment parce qu’on les prend pour des activistes de l’ANC. Ils seront libérés le 14 décembre.

17 novembre 1988

Un délégué du CICR au Liban, Peter Winkler, est enlevé à Saida. Les ravisseurs exigent la libération du pirate de l’air Hussein Hariri, incarcéré en Suisse. Winkler est libéré après 30 jours sans que les exigences des ravisseurs aient été satisfaites.

6 octobre 1989

Emanuel Christen et Elio Erriquez, deux orthopédistes travaillant pour le CICR au Liban sont enlevés à Saida. Ils sont libérés plus de dix mois après à Beyrouth: Emanuel Christen le 8 août et Elio Erriquez le 13 août 1990. Le DFAE et le CICR affirment n’avoir pas marchandé leur libération.

8 octobre 1989

L’hôtesse de Swissair Astrid Fischer est enlevée à Tripoli (Liban) par des hommes armés qui la libèreront six jours plus tard. Les dessous de cette affaire resteront inexpliqués.

17 décembre 1990

Des guérilleros des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) capturent le médecin Ernst Wiesli et le typographe Roger Rüesch. Les deux Suisses seront libérés le 2 janvier 1991.

19 août 1993

Des guérilleros du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) enlèvent les Tessinois Giuseppe Rezzonico et Nico et Anna Pianta, ainsi que l’Italien Angelo Palego dans l’est de la Turquie.

Ces quatre membres de la communauté religieuse des témoins de Jéhovah, qui étaient à la recherche de restes de l’Arche de Noé sur le mont Ararat, seront relâchés le 13 septembre.

Entre novembre 1994 et janvier 1995

Des rebelles du Front uni révolutionnaire (RUF) prennent en otage 16 personnes, dont trois Suisses, en Sierra Leone.

Il s’agissait de Roger Graf, un commerçant en bois, Walter von Rotz et Thomas Pluess, collaborateurs du groupe Alusuisse. Ils ont finalement été remis au CICR à la frontière entre la Sierra Leone et la Guinée le 20 avril.

1er janvier 1996

Alors qu’elles fêtent le Nouvel-An dans un hôtel, la Suissesse Susanna Siegfried et l’Allemande Nicola Fleuchaus sont enlevées au Costa Rica par un groupe baptisé «Commando Viviana Galardo».

Ce dernier exigeait une rançon d’un million de dollars et la libération de prisonniers. Les deux femmes ont été libérées le 12 mars à la frontière du Nicaragua. L’époux de Susanna Siegfried a toujours démenti le versement d’une rançon.

4 novembre 1997

L’ingénieur Peter Zollinger, employé d’une société zurichoise, tombe aux mains d’une bande armée tchétchène en Ingouchie, dans la région du Caucase. Il retrouvera la liberté en juin 1998 seulement, après 228 jours de détention.

Le paiement d’une rançon de l’ordre d’un million de dollars évoquée par les médias n’a jamais été confirmée.

Mi-avril 2002

Au service de projets de développements menés par des organisations religieuses, le Suisse Maurice Boillat et son épouse congolaise son enlevés dans la province du Kivu, à l’est de la République démocratique du Congo par des rebelles Mai Mai.

Ils sont libérés une année plus tard, le 26 avril 2003, et remis aux représentants de la mission des Nations Unies au Congo. Aucune rançon n’a été versée.

swissinfo et les agences