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Zurich Scudder se repositionne en Asie

Zurich Scudder, la firme internationale de gestion de patrimoine du groupe suisse Zurich Financial Group, adopte une nouvelle stratégie en Asie. Elle décentralise ses activités pour être plus proche de marchés très différents les uns des autres.

Pour revitaliser ses activités dans la région Asie-Pacifique, Zurich Scudder se donne en Anthony Moody, 58 ans, un nouveau responsable régional avec trente ans d’expérience des marchés émergents derrière lui.

Anthony Moody accorde la priorité à la décentralisation de ces marchés. L’Asie représente tout sauf un marché homogène ou unifié comme en Europe. De Sydney à Singapour en passant par Hong Kong, Séoul et Tokyo, il est en train d’augmenter le nombre de ses gestionnaires et analystes dans chacun de ces pays tout en leur accordant une plus grande d’autonomie.

«Dans l’histoire récente, l’Asie a battu tous les records de croissance au monde et cette tendance lourde devrait continuer. Cette région constitue une opportunité pour le groupe suisse. Les consommateurs de nos fonds d’investissements demandent, aujourd’hui, une maximisation de leurs profits. C’est un changement d’attitude considérable de leur part. Ils veulent prendre plus de risques. Mais ils exigent que nous soyons plus proches d’eux», déclare Anthony Moody.

Zurich Scudder gère pour Zurich Financial Group, l’un des premiers assureurs d’Europe, 440 milliards de dollars d’actifs pour le compte de grandes entreprises, d’une clientèle privée fortunée et à travers la distribution de ses fonds d’investissement, de millions de petits épargnants à travers le monde.

En laissant Zurich Scudder renforcer sa présence dans la région Asie-Pacifique, l’assureur suisse apporte un démenti supplémentaire à ceux qui pensent qu’il serait tenté de se séparer son unité de gestion de patrimoine.

Sise à New York, elle est née du mariage mouvemente entre Kemper Investments, Scudder Stevens & Clark et Theadneedle Asset Management. Ces trois sociétés américaines rachetées par le groupe suisse ces dernières années ne partagent pas la même culture d’entreprise. Leur fusion sous le nom de Zurich Scudder a entraîné une baisse du rendement de leurs actifs et, donc, un retrait inquiétant d’une dizaine de milliards de dollars de fonds.

Mais Rolf Hueppi, président du groupe financier suisse, a clairement indiqué que Zurich Scudder n’est pas à vendre. Qu’il était même, bien au contraire, à la recherche d’une autre entreprise de gestion de patrimoine capable de lui donner un nouvel élan.

Georges Baumgartner, Tokyo

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