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La ligne TVG Mâcon-Genève définitivement fixée

Le TGV reliera Genève à Paris en moins de trois heures d'ici à 2006. (ici le TGV Paris-Marseille) Keystone Archive

Le futur train à grande vitesse longera le lac de Nantua et reliera Genève à Paris en moins de trois heures.

Pierre-Etienne Bisch, préfet du département de l’Ain, a dévoilé mardi le nouveau tracé de cette ligne qui doit raccourcir à partir de 2006 le trajet entre la capitale française et la Cité de Calvin.

Au lieu de descendre dans le sud de l’Ain, le TGV filera en ligne droite, de Bourg-en-Bresse à Bellegarde, gagnant 47 kilomètres.

Cela fait plus d’une décennie que Suisses et Français évoquent cette liaison plus rapide entre Genève et Paris. En 1998, le peuple a approuvé un crédit de 1,2 milliard de francs pour le raccordement de la Suisse au réseau européen à grande vitesse.

Et le 5 novembre 1999, la Suisse et la France ont signé une convention bilatérale pour l’amélioration des raccordements des réseaux ferroviaires. Elle concerne la liaison Genève-Paris, mais aussi Lausanne-Paris et Berne, Neuchâtel-Paris.

Une ligne cofinancée par la Suisse

Cette convention fait une entorse au principe de territorialité. En effet, alors que l’immense majorité des travaux vont se dérouler sur le sol français, la Suisse participe pour moitié à son financement. Il est vrai que la Confédération est demandeur et retirera le bénéfice le plus important.

Actuellement, le temps de parcours entre Genève et Paris est de 3 h 34. Il doit descendre d’ici à 2006 à un peu moins de 3 heures. Il s’agit d’un seuil important, car il rend le transport ferroviaire très attractif par rapport à la concurrence aérienne.

Après Bourg-en-Bresse, chef-lieu du département de l’Ain, le TGV prendra la direction de Nantua, célèbre pour son lac. Un arrêt est prévu dans la petite gare de Nurieux. Là, certaines rames fileront vers Genève, d’autres iront vers la Haute-Savoie, Annemasse, Thônon, Evian.

Une ligne le long d’un lac

Le Réseau ferré de France (RFF) doit remettre en état une ligne désaffectée depuis 1987 et qui reliait Nantua à Bellegarde. La ligne du Haut-Bugey est encore baptisée «ligne des Carpates», en raison de son escarpement.

Les investissements sont évalués à 1,9 milliard de francs sur le territoire français et à 350 millions sur le sol helvétique.

Gérard Maille, maire de Nantua, a déjà dénoncé ce tracé qui va longer le lac de Nantua, qui est un site classé. «On oublie qu’il y a un an un rocher de 60 tonnes est tombé, et qu’une maison de retraite à peine terminée se trouve à trois mètres de la ligne», s’indigne l’élu.

swissinfo/Ian Hamel

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