Les bonnes affaires suisses avec l’argent de l’Angola
Il n’y a pas que la reine d’Angleterre et un ministre de Donald Trump qui se voient éclaboussés par les Paradise papers. En Suisse aussi, ils révèlent des affaires juteuses, réalisées en l’occurrence sur le dos du peuple angolais.
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swissinfo.ch/mam avec la RTS (Téléjournal du 6 novembre 2017)
Pas de fraude fiscale, pas de corruption, rien d’illégal dans les montages de Jean-Claude Bastos, dont le nom revient à la une de la presse suisse en ce début de semaine. Ce Fribourgeois a le mandat de gérer les cinq milliards de dollars du fonds souverain de l’Angola, ce qu’il ferait à sa manière bien personnelle.
Les médias le soupçonnent de placer l’argent africain dans ses propres sociétés, touchant des frais de gestion seigneuriaux et de juteux dividendes, en tout plusieurs dizaines de millions de francs par an. L’intéressé rejette ces accusations et affirme qu’«il n’y a pas et il n’y a jamais eu de conflit d’intérêt».
Et d’autres visage apparaissent à ses côtés: l’ancienne ministre de la Justice Ruth Metzler, l’actuelle présidente de CFF Monika Ribar, et l’ancien chef de la Coopération suisse au développement Walter Fust, qui tous trois ont collaboré à un moment où à un autre avec Jean-Claude Bastos.
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Selon une estimation, ce sont près de 350 milliards d’euros par année qui échapperaient au fisc des différents pays du monde. Dans ce domaine, la limite entre ce qui est légal et ce qui moralement répréhensible est souvent bien ténue, comme l’explique Luc Thévenoz, directeur du Centre de droit bancaire et financier de l’Université de Genève
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