Des perspectives suisses en 10 langues

Les voitures autonomes, c’est déjà pour demain!

La Google Car est l'une des nombreuses voitures sans chauffeur actuellement en phase de test. Keystone

D’ici 2040, près d’une voiture sur cinq en Suisse devrait être entièrement autonome. Mais les comportements en matière de mobilité, notamment en ce qui concerne le partage de voitures, devront changer afin d’éviter une trop grande utilisation d’énergie et des conséquences néfastes sur l’environnement.

«Les voitures autonomes rendront le trafic routier plus sûr, plus fluide et permettront une meilleure utilisation des capacités du parc automobile», selon un rapportLien externe de l’Office fédéral des routes (OFROU) publié au mois de décembre.

«Par ailleurs, les véhicules sans chauffeur permettront d’accroître l’accès à la mobilité pour de nouveaux groupes d’usagers tels que les personnes âgées, les enfants et les personnes handicapées. Le partage de voitures sera donc également plus attractif».

Comme le montre le graphique ci-dessous, en 2015, les êtres humains gardaient le contrôle total dans 4 véhicules sur 5. En 2040, seul un conducteur sur dix devra encore garder ses yeux rivés sur la route, d’après les prévisions de l’OFROU. 

swissinfo.ch

Le rapport reconnaît toutefois qu’en raison des «nouvelles possibilités, nombreuses et attractives», le niveau général de mobilité augmentera. Si la priorité est accordée au confort et aux options individuelles, la situation pourrait s’aggraver, avec pour conséquences une «réduction de l’efficacité énergétique, une consommation d’énergie accrue et un impact plus important sur l’environnement».

Une évolution qui pourrait être évitée en combinant ces nouvelles possibilités avec d’autres aspects du monde numérique et en encourageant davantage le partage de véhicules. L’OFROU souligne par ailleurs que des effets considérables se feront sentir sur le marché de l’emploi, en particulier pour les chauffeurs de camions, de bus et de taxis.

Les 3500 moniteurs d’auto-école du pays sont également concernés. Quant aux avocats et aux juges, ils seront désormais appelés à déterminer qui est responsable en cas d’accident – le propriétaire/passager, la société qui a créé le logiciel ou le constructeur de la voiture?

Pour et contre

Dans le cadre d’une étude, le Boston Consulting Group et le World Economic Forum ont interrogé l’an dernier plus de 5500 personnes dans dix pays pour savoir ce qu’ils pensaient des voitures sans chauffeur.

Parmi les sondés, 58% ont indiqué qu’ils étaient prêts à monter dans une voiture sans chauffeur et 69% dans une voiture partiellement automatisée.

Les raisons principales évoquées pour l’utilisation d’une voiture sans chauffeur étaient: «me dépose, trouve une place de stationnement et parque tout seul» (43%) et «me permet d’être multitâche et d’être productif pendant le trajet» (40%).

Quant aux deux principaux bémols, ils concernaient le fait «de ne pas se sentir en sécurité dans une voiture qui conduit automatiquement» (50%) et «de ne pas avoir le contrôle en tout temps» (45%).

Et vous, seriez-vous prêt à monter à bord d’une voiture sans chauffeur? Votre avis nous intéresse. 

(Traduction de l’anglais: Samuel Jaberg)

En conformité avec les normes du JTI

Plus: SWI swissinfo.ch certifiée par la Journalism Trust Initiative

Vous pouvez trouver un aperçu des conversations en cours avec nos journalistes ici. Rejoignez-nous !

Si vous souhaitez entamer une conversation sur un sujet abordé dans cet article ou si vous voulez signaler des erreurs factuelles, envoyez-nous un courriel à french@swissinfo.ch.

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision