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Un pas vers l’assainissement de la décharge de Bonfol

Réconciliation entre la représentante de l'industrie chimique bâloise et le président du gouvernement jurassien. Keystone

Le gouvernement jurassien et l´industrie chimique bâloise ont signé un accord-cadre mardi. Il prévoit l´assainissement définitif de la décharge de Bonfol. Un rapport d´experts sur les variantes et la durée de l´opération est attendu pour mai 2001.

L’industrie chimique bâloise (BCI) s’engage à assainir la décharge de Bonfol «dans les meilleurs délais». L’accord ne prévoit pas de date plus précise. «C’est un peu vague pour l’instant, reconnaît Pierre Kohler, président du gouvernement jurassien. Mais nous attendons le rapport des experts. Il sera déterminant».

En mai, les autorités jurassiennes parlaient d’un délai de 5 à 6 ans. La BCI estimait la durée des travaux entre 9 et 15 ans. Désormais, la décision n’appartient plus ni à l’industrie chimique bâloise, ni au canton. Ce sont les experts qui fixeront le délai.

La société d’ingénieurs BMG a été mandatée pour l’étude des variantes. Elle devra justifier à la fois la faisabilité technique et la durée nécessaire à l’assainissement. Les experts proposeront des solutions concrètes pour éliminer les 114 000 tonnes de déchets stockés à Bonfol par Novartis, Roche, Ciba SC et Clariant notamment, de 1961 à 1979.

Sur le principe du pollueur-payeur, l’industrie chimique bâloise assumera la responsabilité opérationnelle et financière. Les coûts sont estimés à 200 millions de francs. Le canton et la BCI s’accorderont avec la commune de Bonfol concernant la sécurité de la population et la protection de l’environnement.

Les autorités jurassiennes et la BCI se réjouissent de la signature de cet accord. «L’industrie chimique bâloise a compris notre détermination, lance Pierre Kohler. Je ne pensais pas qu’elle réagirait aussi rapidement».

Satisfaction plus réservée de Greenpeace. Pour l’organisation écologiste, l’accord n’a rien d’extraordinaire. Mais il permet de formaliser le processus. «Nous attendons impatiemment le rapport des experts, ajoute Clément Tolusso, porte-parole de Greenpeace. Et là, s’il le faut, nous ferons à nouveau pression. Nous avons gardé quelques fûts de côté…»

Alexandra Richard

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