Après l’Everest, la précision suisse s’attaque à l’Aconcagua
Le plus haut sommet des Amériques est-il lui aussi moins imposant qu'on ne l'avait cru jusqu'ici? La réponse tombera au mois de mai, lorsque l'équipe de Giorgio Poretti aura rendu son verdict. Ce géologue italien est déjà l'homme qui avait fait perdre deux mètres à l'Everest, grâce à une technologie «made in Switzerland».
C’est au moyen d’un GPS (global positioning system) de la dernière génération, développé par la firme Leica Geosystems à Heerbrugg (SG) que les géologues sont désormais à même de mesurer l’altitude exacte des montagnes, avec une marge d’erreur de quelques millimètres seulement.
Le GPS portable de Leica qu’utilise l’équipe de Giorgio Poretti sert également aux glaciologues et même aux grimpeurs. Il utilise des signaux à micro-ondes émis par les satellites.
Au cours des dernières années, des équipes scientifiques se sont ainsi attaquées au toit du monde – le Mont Everest – et au plus haut sommet d’Afrique, le Kilimanjaro. Dans les deux cas, les montagnes se sont avérées plus basses de deux mètres que ce que l’on avait cru jusqu’ici.
Reste à voir si cette règle se vérifiera avec l’Aconcagua. Le plus haut sommet des Amériques, à la frontière entre l’Argentine et le Chili, pointé pour le moment à 6960 mètres d’altitude. Le verdict est attendu à fin mai.
A noter que ce n’est pas la première fois que du matériel suisse s’attaque à ce sommet, puisque le premier alpiniste à vaincre l’Aconcagua – le 14 février 1897 – était un guide de Saas Fee, Mathias Zurbriggen.
swissinfo
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