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L Alhambra à Genève

Aujourd’hui en Suisse

Bonjour, amis lecteurs de Suisse et du monde,

Dès le 6 juin, les Suisses pourront à nouveau se faire une toile, une pièce, un concert ou un ballet. Mais que vont pouvoir montrer les salles de spectacle, avec des artistes, des techniciens, de décorateurs qui sont restés à l’arrêt forcé pendant trois mois? C’est une des inquiétudes des responsables, en tête de ce briefing du jour.

On parlera aussi de solidarité, d’insectes ravageurs des forêts et d’une Suissesse établie en Équateur, et qui s’y trouve très bien.

Excellente lecture,

L Alhambra à Genève
Keystone / Martial Trezzini

Les salles de spectacle rouvrent en Suisse le 6 juin. Mais à quoi va ressembler une saison jouée face à des audiences obligatoirement clairsemées? Les inquiétudes de Jean Liermier, président de la Fédération romande des arts de la scène.

Non seulement, les salles ne pourront pas faire le plein, mais après trois mois d’arrêt, pratiquement aucune n’a de spectacle prêt à être montré. Autant dire que la saison culturelle 2020 risque d’être chaotique et étriquée.

Grosse incertitude également quant aux aides financières. Avec la réouverture, Jean Liermier craint que celles-ci ne cessent brutalement. Or, aucune salle ne va simplement s’en sortir avec cette programmation forcément tronquée.

Carebags
zvg

Aide directe pour les démunis, de personne à personne, sans bureaucratie: c’est le credo d’un couple zurichois, qui s’est lancé dans l’entraide sur Facebook. Et avec la crise du coronavirus, Alessandro et Fabienne Menna ne chôment pas.

La déche, Fabienne a connu: il y a trois ans, elle sortait de la spirale de l’endettement. Elle a alors voulu fonder un groupe d’entraide, ce qui l’a amenée à entrer en contact avec Alessandro.

Les deux se sont vus, se sont plu, puis se sont mariés. Leur projet est né en même temps que leur amour. Ensemble, ils ont fondé une association au service des démunis.

Avec la crise du coronavirus, leur action a pris une nouvelle dimension. Grâce à un financement participatif, ils viennent de procéder à une distribution de 500 sacs de nourriture à Zurich.

Une forêt qui meurt
Keystone / Arno Balzarini

Le coronavirus avait presque réussi à faire oublier le réchauffement. Voilà maintenant que les deux s’allient pour s’en prendre à la forêt. Dans le Jura suisse, chaleur et sécheresse favorisent la propagation du bostryche tandis que le confinement a empêché les forestiers de faire leur travail.

Des forêts entières de résineux devraient disparaître assez rapidement, comme des plantations d’épicéas en plaine ou sur des versants chauds et secs. Ceci aura un impact indéniable sur le paysage, avertissement les autorités du canton du Jura.

Les volumes de bois infestés risquent d’être plus importants qu’en 2003, lorsque les attaques de bostryches consécutives à l’ouragan Lothar et à la canicule de l’été avaient nécessité une exploitation forcée de près de 50’000 m3 de bois.

Or cette année, forestiers et scieries ont été à l’arrêt durant trois mois. Les arbres infestés n’ont donc pas pu être évacués, favorisant encore la propagation de l’insecte qui ravage les forêts.

une femme assise à une table
Heidi Burri aime les dessins du livre mondialement connu de Johanna Spyri, Heidi. Birte Pedersen/latinphoto.org

30 ans en Équateur et elle parle toujours le suisse-allemand à la maison. Portrait d’Heidi Burri, Bâloise et exilée heureuse. Sa propriété près de la capitale Quito est devenue le paradis de toute sa famille.

Cette maison moderne et ensoleillée avec une terrasse n’a rien de suisse. Mais si on y regarde de plus près, on remarque quelques objets typiquement helvétiques, dont des napperons en dentelle crochetés par la grand-mère d’Heidi.

Jusqu’à ses 40 ans, elle a travaillé en tant qu’enseignante et pédagogue curative à Bâle. En 1991, elle déménage en Équateur avec son compagnon et ses deux enfants de 5 et 9 ans. Ils achètent un grand terrain aux portes de la ville, y plantent des arbres et construisent leur maison.

Elle est toujours restée en contact étroit avec sa patrie et elle accueille souvent des visiteurs. En Équateur, elle aime le climat, l’étendue des possibilités, la proximité avec la nature, l’espace disponible ainsi que la simplicité, la modestie, et l’humanité de la vie.

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