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Ernst Götsch donne un cours

Aujourd’hui en Suisse

Chères lectrices, chers lecteurs,

Vous ne le connaissez peut-être pas, mais dans le monde de l’agriculture bio, et particulièrement au Brésil, Ernst Götsch est une véritable star. Ce Suisse de l’étranger, originaire de Thurgovie, est un pionnier de l’agriculture dite «syntropique». Un concept qu’Ernst Götsch n’a eu aucun problème à exporter. Car celui-ci semble aussi bien adapté aux besoins de la nature qu’à ceux des comptables de producteurs agricoles.

Bonne lecture,

Ernst Götsch donne un cours
© Florian Kopp

Profil atypique. Ernst Götsch est un agronome suisse établi au Brésil. C’est aussi le père fondateur de l’agriculture syntropique, qu’il diffuse en Amérique latine.

Son concept: une agriculture qui favorise l’interaction entre différentes plantes et divers organismes qui se protègent mutuellement. «Chaque être dans son milieu remplit sa fonction, avec des relations inter- et intraspécifiques basées sur la coopération», explique le Thurgovien d’origine et ancien chercheur à l’EPFZ.

À 75 ans, il continue de distiller – tant sur les réseaux sociaux que dans les salles de conférence – son savoir et estime avoir convaincu quelque 10’000 personnes d’abandonner la monoculture au profit de ses pratiques – du Portugal à Hawaï. Parmi elles, des gros producteurs brésiliens confrontés au changement climatique et pour qui l’agriculture syntropique n’est pas qu’une solution «bio», mais aussi une solution économique.

Ernst Götsch se décrit comme «un agriculteur et en même temps un philosophe». Car il s’intéresse de plus en plus à la manière dont les gens se comportent avec eux-mêmes et dans leurs relations sociales. Et de conclure: «Il ne s’agit pas de sauver la planète. Nous devrions plutôt réfléchir à la manière dont nous pouvons nous sauver nous-mêmes.»

Image illustration ChatGPT
© Keystone / Christian Beutler

ChatGPT, mais au service de l’Église catholique? Ça donne «CatéGPT», une intelligence artificielle (IA) lancée au printemps par un collectif catholique romand.

Comme son cousin américain, CatéGPT répond aux questions – même les plus polarisantes – de ses utilisateurs et utilisatrices. En revanche, celui-ci n’utilise comme sources que la Bible, les Pères de l’Église, le catéchisme et les prises de position des papes.

«L’idée est d’aller voir à la source ce que l’Église dit sur tous les thèmes», explique à 24 Heures un membre de Jeunes et familles catholiques. Ce collectif n’est toutefois pas étranger aux prises de position publiques puisqu’il s’est créé en réaction à une messe organisée pour les personnes LGBTIQ+ à Genève.

Comme ailleurs, l’utilisation de l’IA à des fins religieuses soulève des questions. Car si les données sur lesquelles l’IA base ses réponses sont ici connues (ce qui n’est pas le cas pour ChatGPT), il reste impossible de savoir comment l’algorithme choisit ses éléments de réponse.

Plusieurs experts doutent que CatéGPT remplace un jour les ecclésiastiques. Mais le risque pourrait être ailleurs: «La prolifération des IA très ciblées comporte le risque d’accentuer un phénomène qui existe déjà, celui des espaces numériques où certains groupes ne font que renforcer leur propre vision du monde», indique un sociologue.

île de Pari en Indonésie
Keystone / Mast Irham

La lutte pour la préservation de l’environnement se joue toujours plus devant les tribunaux. Les affaires judiciaires liées au climat ont ainsi plus que doublé en cinq ans, selon l’ONU.


Le nombre de contentieux est passé de 884 en 2017 à 2180 fin 2022. Lancées par des citoyen-ne-s souhaitant contrer l’inaction ou l’action néfaste des gouvernements et des entreprises en matière climatique, ces actions en justice deviennent un instrument clé de la lutte contre la crise climatique, selon la directrice d’ONU environnement.

Et la Suisse ne fait pas exception. En 2022, quatre habitantes et habitants de l’île de Pari, en Indonésie, ont engagé une procédure civile contre Holcim à Zoug pour la contribution de ses émissions de gaz à effet de serre à l’élévation du niveau des mers. Il s’agissait de la première procédure climatique contre une entreprise en Suisse.

Ces procès sont encore principalement intentés aux États-Unis, mais ils se répandent ailleurs. 17% de ces procédures l’an dernier provenaient de pays en développement, notamment de petits États insulaires, dont l’existence est menacée.

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