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Aviation: 7 pour cent des pilotes picolent

L’hebdomadaire romand «Dimanche.ch» l’a annoncé dans son édition de dimanche: une étude menée par un expert allemand de la toxico-dépendance affirme que 7 pour cent des pilotes ont des problèmes d’alcool. La compagnie Swissair confirme ces chiffres.

L’hebdomadaire romand «Dimanche.ch» l’a annoncé dans son édition de dimanche: une étude menée par un expert allemand de la toxico-dépendance affirme que 7 pour cent des pilotes ont des problèmes d’alcool. La compagnie Swissair confirme ces chiffres.

L’hebdomadaire romand «Dimanche.ch» l’a annoncé dans son édition de dimanche. Une récente étude médicale conduite par Bernard Mäulen, un expert allemand des toxico-dépendances, vient briser l’un des derniers tabous de l’aviation: celui de l’alcoolisme chez les pilotes.

Ses conclusions sont sans appel: plus de 7 pour cent des pilotes de ligne mettent en danger la sécurité de leurs passagers à coups de canettes de bière, de verres de vin et de gorgées de spiritueux. Les pilotes de Swissair ne font pas exception, selon un porte-parole de la compagnie helvétique.

Comme l’a confirmé Erwin Schärrer à «Dimanche.ch»: «5 à 8 pour cent des membres du personnel de cabine chez Swissair ont ce genre de problème. André Dosé, numéro deux chez Crossair, penche de son côté pour une estimation plus basse.

A 1 ou 2 pour cent près, «Dimanche.ch» en déduit donc que plus de 100 pilotes des compagnies nationales helvétiques souffrent de difficultés liées à l’alcool. Crossair s’est récemment séparée de deux pilotes alcooliques alors que chez Swissair, plusieurs ont dû subir une cure de désintoxication.

Pour Alex Duffner, médecin-chef et expert en toxico-dépendances à la Clinique Forel d’Ellikon (ZH), plusieurs éléments expliquent le phénomène: facteurs de stress élevés, jetlag, manque de contacts sociaux, problèmes relationnels dus à des absences fréquentes et à des horaires irréguliers.

A cela s’ajoute un autre problème, comme le souligne «Dimanche.ch»: une fois au-dessus des nuages, les pilotes jouissent d’une liberté sans bornes. Car à l’inverse des automobilistes, il n’existe pour eux aucune limite légale concernant le taux d’alcoolémie.

«La loi dit seulement qu’ils ne doivent pas absorber d’alcool durant les 8 heures qui précèdent le décollage», explique Peter Häberli, du service juridique de l’Office fédéral de l’aviation civile. Selon lui, le problème devrait être empoigné au niveau international.

swissinfo

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