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Bilatérales bis, l’allié autrichien

Benita Ferrero-Walden et Micheline Calmy-Rey sur la même longueur d'ondes. Keystone

L’Autriche soutient la position suisse en vue d’une conclusion en bloc des bilatérales II entre la Suisse et l'Union européenne (UE) d’ici à la fin de l’année.

La ministre des Affaires étrangères Benita Ferrero-Walder l’a assuré à Micheline Calmy-Rey, en visite officielle.

Vienne est pour la «solution la plus globale possible», a précisé la chef de la diplomatie autrichienne à l’issue d’un entretien d’une heure et demie avec la ministre suisse des Affaires étrangères.

Aucun dossier ne devrait être sorti du paquet négocié, a précisé Benita Ferrero-Walder, en référence aux négociations sur Schengen/Dublin et la lutte contre la fraude.

En raison du blocage des négociations techniques sur l’entraide judiciaire, une décision politique est nécessaire, a pour sa part affirmé la conseillère fédérale pour justifier son voyage à Vienne.

L’escale autrichienne a également permis à Micheline Calmy-Rey de présenter à son homologue la position helvétique sur les points encore en suspens.

Une tournée pour convaincre

Cette visite intervient en prélude à une tournée dans d’autres pays de l’Union européenne (UE). Là aussi, Micheline Calmy-Rey tentera de convaincre ses homologues du bien-fondé de la position suisse.

La cheffe de la diplomatie suisse sera reçue dès lundi à Rome par les autorités italiennes, actuellement en charge de la présidence tournante de l’UE. Elle se rendra ensuite à Berlin et Paris en octobre.

Ces discussions visent à obtenir le soutien politique des Quinze afin de parvenir à conclure le plus rapidement possible un accord sur les bilatérales bis. La Suisse espère voir le texte adopté d’ici à la fin de l’année.

Sept des dossiers négociés dans le paquet sont considérés comme acquis. Mais ceux sur Schengen et Dublin (qui fixent la coopération policière et judiciaire et accentuent la collaboration en matière d’asile), ainsi que celui sur la fraude douanière restent ouverts.

La Suisse, qui ne condamne pas la fraude fiscale, rejette la portée de l’entraide judiciaire prévue par l’accord.

Main dans la main

A Vienne, les ministres Calmy-Rey et Ferrero-Waldner ont aussi plaidé pour un renforcement de la collaboration entre les deux pays au sein des institutions internationales (ONU notamment).

Vienne et Berne partagent les mêmes vues sur les droits de l’homme, la nécessité de développer le droit des peuples et la consolidation de la paix, a précisé la ministre autrichienne.

Le droit des peuples et la consolidation de la paix justifient du reste la seconde partie du voyage de cinq jours effectué depuis jeudi par Micheline Calmy-Rey.

Elle est en effet arrivée dans les Balkans pour s’informer de l’avancement des réformes qui y ont cours.

Durant son voyage en Bosnie, Micheline Calmy-Rey a visité un centre de thérapie à Tuzla. Des femmes et des enfants victimes de la guerre y sont soignés pour des traumatismes psychiques, physiques et sexuels.

Ensuite, la cheffe de la diplomatie suisse se rendra en Serbie-Monténégro samedi et dimanche.

En plus des entretiens politiques avec les responsables locaux, elle visitera des projets de l’aide suisse au développement.

swissinfo et les agences

– La Suisse et l’Union européenne négocient le deuxième paquet d’accords bilatéraux depuis juin 2001. Les discussions portent sur dix points.

– Certains dossiers n’avaient pas été réglés dans le premier paquet entré en vigueur le 1er juin 2002 – services, imposition des pensions des fonctionnaires retraités de la CE vivant en Suisse, produits agricoles transformés, environnement, statistiques, programmes médias ainsi que programmes éducation/formation professionnelle/jeunesse.

– D’autres dossiers sont nouveaux – lutte contre la fraude et fiscalité de l’épargne, coopération en matière de justice, police, asile et migration à travers une participation au système de Schengen/Dublin.

– La Suisse et des pays comme l’Italie et l’Autriche aimeraient achever les négociations d’ici à la fin de l’année. Les discussions butent actuellement sur les dossiers de Schengen et Dublin qui fixent la coopération policière et judiciaire et accentuent la collaboration en matière d’asile. La négociation sur la fraude douanière n’est pas achevée non plus.

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