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Aujourd’hui en Suisse


Ami.e.s suisses du monde, bonjour,

Une fois n’est pas coutume, nous commencerons ce résumé de l’actu par les réjouissances. En l’occurrence, un sympathique calendrier de l’Avent qui vous fera découvrir des artistes suisses venant de tous les cantons.

Nous garderons la tête dans les étoiles pour parler d’investissement dans le domaine spatial, avant de redescendre sur terre pour aborder le mariage pour tous et observer un peu plus en détail cette histoire de majorité des cantons.

Bonne lecture!

John Dear
Noura Gauper

Voilà, nous y sommes, au premier jour de l’Avent. Et pour inaugurer le calendrier nous vous proposons un peu de rock vaudois.

Mais attention, pas du rock sauvage dont les décibels décoiffent et donnent des acouphènes. Non, du rock avec du corps, certes, mais aussi de la mélodie et parfois même un peu de mélancolie. Sur certaines balades, on pourrait se croire au générique de fin du film Django Unchained de Quentin Tarantino.

Ce rock, c’est John Dear qui nous l’offre. Le groupe est en fait un duo, composé de Catia Bellini à la batterie et de Guillaume Wuhrmann à la guitare et au chant. Lorsqu’ils chantaient déjà sous le nom de Zorg, ils étaient en couple. Après une séparation et une pause musicale, les désormais amis se sont retrouvés, plus complices que jamais, pour nous proposer «une prodigieuse démonstration de songwriting», ainsi que l’écrit Le Temps.

Vous avez envie d’écouter? Pour cela, rien de plus simple: 👇

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© Keystone / Gaetan Bally

En session parlementaire depuis lundi, le Conseil des Etats vient d’accepter le mariage pour tous. Après sept ans de processus parlementaire, il rejoint le Conseil national pour ouvrir l’institution à tous les couples.

Par 22 voix contre 15 et 7 abstentions, le Conseil des Etats a approuvé ce mardi le projet. Le Conseil national l’avait largement accepté, mais une minorité de sénateurs du Conseil des Etats voulait renvoyer le projet en Commission, estimant qu’il nécessitait un changement dans la Constitution et devait donc être soumis au vote populaire.

Outre le mariage, le Conseil des Etats s’est penché sur l’accès au don de sperme pour les couples lesbiens et l’a validé. Cela signifie que toute femme mariée à la mère de l’enfant sera reconnue comme sa mère elle aussi, sans devoir recourir à l’adoption. Le projet de loi prévoit également la naturalisation facilitée du conjoint et l’adoption conjointe. 

Le dossier retourne maintenant au Conseil national pour parfaire les derniers détails. Les milieux LGBT espèrent une décision d’ici la fin de l’année.

maison des cantons
Keystone / Lukas Lehmann

On vous en parlait hier: depuis les votations de dimanche, le sujet de la majorité des cantons fait (de nouveau) débat. Pour y voir plus clair, voici une petite explication.

Si l’on s’en tient aux seules statistiques, il faut admettre que la discussion n’a pas vraiment lieu d’être, étant donné que depuis l’introduction de l’initiative populaire en 1891, seuls deux des 481 textes lancés ont buté sur la seule majorité des cantons: une initiative pour les locataires et les consommateurs en 1955 et celle des entreprises responsables le week-end dernier.

Alors à quoi peut-elle bien servir, cette majorité des cantons? Elle est requise, de même que la majorité des voix exprimées dans les urnes, lorsqu’une modification de la Constitution suisse est demandée. Et elle a plusieurs desseins.

Le premier est de donner plus de poids aux petits cantons, ou plus précisément, de donner à chacun exactement le même poids, afin que les petits cantons ne soient pas submergés par les grands. En effet, chaque canton compte pour une voix (à l’exception des six demi-cantons). Le second est de protéger le pays contre les initiatives populaires irréalistes ou extrêmes, car celles-ci ne pourraient pas aboutir en recueillant seulement une majorité de voix du peuple.

Actuellement, une modification ou une suppression de cette règle paraît impossible, puisque les cantons n’accepteront a priori jamais une modification de la Constitution qui les priverait de leur pouvoir.

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fusée
Keystone / Craig Bailey

SpaceX, Blue Origin, Virgin Galactic… vous avez sûrement déjà entendu parler de ces entreprises privées actives dans le domaine spatial. Elles ne sont pourtant pas les seules. Les entreprises de ce type poussent comme des champignons.

Des champignons qui peuvent rapporter gros, si l’on s’y connaît un peu. C’est de ce constat qu’est parti Raphael Röttgen lorsqu’il a décidé de fonder sa société E2MC, une entreprise de conseil pour les investisseurs dans le secteur spatial, basée à Berne.

Cet Allemand, qui dispose de vingt ans d’expérience dans la finance et est aussi un passionné d’espace, a une vision plutôt optimiste: «L’espace fait rêver, les perspectives sont très excitantes, le potentiel est énorme, c’est la nouvelle frontière. Et puis, ceux qui y sont déjà allés parlent souvent de cet ‘overview effect’. Vue du ciel, la Terre est sans frontières, c’est une leçon pour nos politiciens, qui devraient aller faire un tour en orbite – peut-être qu’on y viendra avec le tourisme spatial. Mais sérieusement, je vois dans l’espace un facteur d’unité pour l’humanité». Il reste toutefois réaliste et n’exclut pas des développements plus sombres, comme une course aux armements ou une bataille pour les ressources minières de la Lune ou des astéroïdes.

En attendant, les investisseurs peuvent toujours se rabattre sur le secteur des fusées, actuellement en plein boom. On pense notamment à SpaceX et sa fusée réutilisable, même si l’entreprise a subi un certain nombre de revers avant de réussir cette prouesse. Investir dans le spatial comporte donc évidemment des risques, mais ils tendent «à être de plus en plus réduit, parce que les agences spatiales étatiques donnent des garanties aux projets sérieux», estime Raphael Röttgen.

  • L’espace serait-il le champ ultime de l’investissement durable?
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