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Aujourd’hui en Suisse

Helvètes du monde, bonjour,

«Mes premières pensées sont allées naturellement aux camarades et à la famille», a réagi la présidente de la Confédération, Viola Amherd, à la suite de l’accident qui a coûté la vie à une recrue de 22 ans.

Ce mercredi, la Suisse a été épinglée par le rapport annuel d’Amnesty International sur les droits humains et pour sa décision de ne pas s’allier à la coalition d’États qui soutiennent l’Ukraine dans le rapatriement de ses enfants enlevés par la Russie.

Bonne lecture,

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«La Suisse ne se presse pas pour faire respecter le droit international». C’est ce qui ressort de l’examen périodique mené par l’ONG Amnesty International et publié mercredi dans son rapport annuel.

Amnesty International (AI) accorde quelques bons points à la Suisse, notamment pour la création en mai 2023 de l’Institution suisse des droits humains. Cette dernière ne dispose toutefois pas d’un financement suffisant. AI souligne également la modification du Code pénal relative à la définition du viol.

Du côté des griefs, l’ONG constate que la Suisse est «toujours peu empressée de veiller à la pleine conformité des initiatives populaires avec le droit international relatif aux droits humains avant de les soumettre au vote». Elle n’est pas non plus «disposée à réaliser les investissements nécessaires coordonner la mise en œuvre des obligations internationales en matière de droits humains», selon le rapport.

AI considère que la Suisse enfreint le droit de manifester, puisque le système exigeant une autorisation préalable pour les rassemblements publics est toujours en vigueur. L’ONG revient également sur le fait que Berne a rejeté les demandes de regroupement familial de personnes réfugiées au motif qu’elles dépendraient de l’aide sociale. En outre, le Parlement n’a pas totalement dépénalisé l’avortement.

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KEYSTONE/© KEYSTONE / MICHAEL BUHOLZER

Après la mort accidentelle par balle d’une recrue de l’armée, la présidente de la Confédération et ministre chargée de l’armée s’est exprimée mercredi.

La mort d’une recrue de l’armée est «aussi un cas très grave pour moi personnellement», a réagi Viola Amherd en marge de la séance extra-muros du Conseil fédéral à Aarau, dans le canton d’Argovie. L’accident s’est produit mardi à Bremgarten, dans ce même canton.

Le jeune homme de 22 ans est décédé après avoir été touché accidentellement par un tir mardi matin lors d’un exercice. Le coup est parti d’un fusil d’assaut, en provenance d’un véhicule militaire, pour des raisons encore à élucider. Le dernier accident de tir de ce genre s’était produit en juin 2023 à Gossau, dans le canton de Saint-Gall. Trois membres d’une école de sous-officiers avaient été blessés lors d’un tir non intentionnel.

«Ce type d’accidents est très, très grave pour l’entourage et pour les responsables de l’armée», a poursuivi la ministre de la Défense. «On essaie toujours d’améliorer les mesures de sécurité. Et malgré tout, quelque chose peut arriver».

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La Suisse ne souhaite pas faire partie de la coalition internationale qui vise à aider les enfants d’Ukraine enlevés par la Russie. Son refus suscite l’incompréhension.

Depuis le début de l’attaque russe sur son sol, l’Ukraine alerte sur le fait que des milliers d’enfants ont été déportés en Russie. Face à cette situation, le gouvernement ukrainien, aidé du Canada, a mis en place une alliance internationale dont l’objectif est de rendre ces enfants à leurs familles. 35 États en font désormais partie.

Actuellement, la Suisse a choisi de ne pas participer. Le Département des Affaires étrangères justifie sa position par les ressources limitées dont il dispose. Il accorde davantage d’importance au «travail concret, pratique et efficace sur place et avec des partenaires opérationnels qu’aux discussions au sein de la coalition». La Suisse participe toutefois aux réunions de celle-ci en tant qu’observatrice. 

La position de la Suisse questionne. Ainsi, les représentants de l’Ukraine et du Canada ont exprimé leur incompréhension lors d’une récente manifestation au Palais fédéral. Le vice-président des Vert-e-s Nicolas Walder estime quant à lui que «la Suisse pourrait apporter à la coalition son expertise en matière de droit international humanitaire et son vaste réseau diplomatique».

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KEYSTONE/© KEYSTONE / MICHAEL BUHOLZER

Les conseillères et conseillers fédéraux suisses sont parmi les dirigeants les mieux payés au monde. Leurs salaires dépassent largement ceux des présidents américains et français.

Indemnités et avantages compris, la présidente de la Confédération, Viola Amherd, gagne 1,1 million de francs par an. Soit bien plus que le président américain Joe Biden (365’000 francs), le chancelier allemand Olaf Scholz (380’000 francs) ou le président français Emmanuel Macron (180’000 francs).

Comparé au revenu des dirigeants des entreprises publiques suisses, celui des sept sages n’est toutefois pas astronomique. Ainsi, Roberto Cirillo (La Poste) et Vincent Ducrot (CFF) se situent dans la même fourchette, avec environ 1 million de francs par an. En revanche, le PDG de Swisscom, Christoph Aeschlimann, touche passablement plus avec ses 1,8 million de francs par année.

Ces chiffres paraissent toutefois dérisoires lorsqu’on les compare aux salaires des patrons de grandes entreprises privées. Le dirigeant de Novartis, Vas Narasimhan, a empoché 16,2 millions tandis que celui d’UBS, Sergio Ermotti, a reçu 14,4 millions de francs pour son travail entre avril et décembre 2023.

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