
Aujourd’hui en Suisse
Suisses du monde, bonjour,
La rentrée scolaire se prépare en Suisse, mais le moral des enseignantes et des enseignants n’est pas au beau fixe. Ces derniers ne sont pas satisfaits dans leur profession et demandent plus de moyens.
La fin des vacances d’été, c'est aussi l’occasion d’évoquer la semaine de travail à quatre jours. La Suisse doit-elle l’introduire? C’est en tout cas le souhait de l’association Employés Suisse. Vous aurez l’occasion de donner votre avis sur cette question.
En attendant, je vous souhaite une bonne lecture,

L’école inclusive pèse sur le moral des enseignantes et des enseignants. Alors que la rentrée scolaire approche, le Syndicat des enseignants romands (SER) et la faîtière des enseignants suisses (LCH) ont présenté le résultat d’une enquête menée auprès de leurs membres.
Si le corps enseignant soutient globalement le système scolaire basé sur l’intégration de tous les élèves, il regrette de ne pas avoir les moyens de le mettre en œuvre de manière efficace. «Le manque de ressources, d’espace au profit de ce type d’organisation et surtout de temps à disposition est en contradiction avec la volonté d’offrir à tous les élèves le temps nécessaire à leur développement personnel», indique Olivier Solioz, vice-président du SER, au journal Le Temps.
Les enseignantes et enseignants déplorent aussi l’image que véhicule leur métier auprès du public, la qualifiant de très mauvaise. Les nombreux réseaux à mettre en place avec les différents thérapeutes ainsi que le côté chronophage et administratif des séances complexifient également le travail des enseignants. Ces éléments ont une mauvaise influence sur la santé des personnes concernées.
Globalement, les enseignantes et enseignants alémaniques qualifient leurs conditions de travail de suffisantes, alors que leurs collègues romands les jugent insuffisantes. Pour remédier à cette situation, il faut faire émerger rapidement des propositions, respectant les réalités humaines, financières et logistiques, estime Olivier Solioz.
- Le communiqué de presseLien externe sur l’étude
- À l’heure de la rentrée, l’école inclusive pèse sur les enseignantsLien externe – Le Temps (sur abonnement)
- La dépêche de Keystone-ATS
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L’utilisation annoncée de la capsule à suicide Sarco ne cesse de faire des vagues cet été. Plusieurs éthiciens sont en faveur d’une réglementation et une surveillance plus strictes.
Si Sarco est utilisé, la mise en place d’une législation correspondante pourrait être encouragée, estime le président de la Commission nationale d’éthique, Markus Zimmermann. Ce dernier estime qu’actuellement l’assistance au suicide n’est que peu réglementée en Suisse. Il juge personnellement avec scepticisme la pratique commerciale de l’entreprise qui a lancé la capsule.
La fondation Dialog Ethik appelle également à la prudence: sans garantie de transparence, d’une pratique éthique et de l’absence de motivation de profit, le bien-être des patients est menacé, explique le directeur de l’institut Jürg Streuli.
La capsule à suicide ne crée toutefois pas une situation nouvelle, mais «offre une autre manière de se suicider que l’injection d’une substance mortelle», estime, de son côté, la Conférence suisse des Ministères publics. Son vice-président Fabien Gasser ne veut pas s’exprimer sur l’introduction éventuelle d’une autorisation d’exploitation pour toutes les organisations d’assistance au suicide.
- Vous vous trouvez en situation de détresse psychique? Vous trouverez de l’aide sur cette pageLien externe
- Pourquoi une Suisse réputée libérale réprouve la «capsule à suicide» Sarco – swissinfo.ch
- Yoshi est venu mourir en Suisse – swissinfo.ch

«Pour maintenir la confiance dans la démocratie, il faut tirer les leçons des erreurs de calcul», estime le politologue Sean Müller. Il réagit à l’erreur de plusieurs milliards de francs de l’administration fédérale dans les projections financières de l’Assurance vieillesse et survivants (AVS).
La polémique autour de la bourde de l’Office fédéral des assurances sociales sur les chiffres de l’AVS n’est pas près de retomber. Les Vert-e-s ont annoncé mercredi le dépôt d’un recours contre la votation sur le relèvement de l’âge de la retraite des femmes. Le parti écologiste estime que la campagne a été faussée par «les prétendues mauvaises finances de l’AVS», comme l’a expliqué sa présidente Lisa Mazzone.
Pour le politologue Sean Müller, le problème réside dans la complexité des projections. «Il est naturellement difficile de faire des prévisions, car des événements imprévus surgissent sans cesse», souligne ce dernier. À l’avenir, il suggère d’identifier les prévisions plus clairement comme telles et de fournir les données et les informations nécessaires pour les comprendre, afin qu’une discussion critique puisse avoir lieu.
L’agitation politique autour de cette erreur réside aussi dans le fait que ce n’est pas une première. L’an dernier, une erreur de programmation avait faussé les résultats des élections fédérales, alors qu’en 2019 des chiffres erronés avaient conduit à l’annulation de la votation sur l’initiative du Centre «Non à la pénalisation du mariage», une première suisse.
- Lire l’article de ma collègue Jessica Davis Plüss
- Le sujet de RTSLien externe sur le recours des Vert-e-s
- Les changements de l’AVS et leurs conséquences pour les Suisses de l’étranger – swissinfo.ch

La Suisse doit-elle introduire la semaine de travail de quatre jours? Alors que les vacances d’été touchent à leur fin, le débat est relancé en Suisse.
«Pour 2025, nous exigeons jusqu’à 2,2% de salaire en plus ou une réduction du temps de travail pour le même salaire», lance la responsable de la communication de l’association Employés Suisse, Manuela Donati, interrogée par nos confrères de SRF. Une semaine plus courte permettrait de mieux répondre aux attentes des jeunes générations en matière de conciliation entre vie privée et professionnelle.
Certaines entreprises en Suisse ont déjà testé le modèle de la semaine de quatre jours. Assymba, une PME active dans le domaine de l’informatique, a décidé de l’adopter depuis plusieurs années. Son directeur estime que la productivité a ainsi progressé. En revanche, le groupe hôtelier Krafft à Bâle a testé une semaine répartie sur quatre jours avant de faire marche arrière.
Les patrons, pour leur part, sont farouchement opposés à la généralisation de la semaine de quatre jours. «Pour la plupart des entreprises, ce n’est tout simplement pas réalisable», affirme Jonas Lehner, responsable suppléant du secteur communication de l’Union patronale suisse. Du côté des syndicats, l’idée séduit: le syndicat Unia estime qu’il s’agirait d’une récompense méritée pour les employé-es.
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