
Aujourd’hui en Suisse
Chères lectrices, chers lecteurs,
Le secteur bancaire fait une nouvelle fois les gros titres de l’actualité suisse du jour – mais pour une fois de manière positive.
Également dans notre sélection de l’actualité de ce jeudi : le lien entre la Suisse et une attaque de drone qui a tué trois personnes l'année dernière au Proche-Orient. Vous découvrirez aussi que le loup n’est de loin pas le principal responsable de la mort des moutons en Suisse.
Ailleurs, dans le monde, ce sont les gigantesques incendies autour de Los Angeles qui provoquent la stupeur. La télévision publique alémanique SRF à pu recueillir le témoignage d’une résidente suisse.
Bonne lecture!

Un trafiquant d’armes présumé ayant des liens avec la Suisse est détenu à Milan depuis trois semaines. L’homme, un ressortissant iranien, travaillait auparavant comme chercheur associé à temps partiel dans un laboratoire de l’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), et sa société, Illumove, avait son adresse professionnelle dans un parc d’innovation sur le campus de l’EPFL.
Il y a un an, une attaque de drone contre une base américaine située à la frontière entre la Jordanie et la Syrie avait fait trois morts. Les autorités américaines ont découvert que le système de navigation du drone avait été fabriqué par Illumove, ce qui a incité le ministère américain de la Justice à demander l’extradition de l’homme. Dans une interview publiée aujourd’hui, l’ancien chef de cet homme à l’EPFL a parlé au journal suisse 24heures:
«S’il a utilisé à des fins militaires des compétences qu’il a développées dans le cadre de notre institut, c’est à notre insu et, bien entendu, sans notre soutien», déclare son ancien chef qui souligne que l’entreprise se concentre sur des applications civiles, telles que la fourniture de détecteurs de mouvement pour des sports tels que les courses de chevaux.
Cependant, l’EPFL n’était pas la seule institution à ignorer les rapports du chercheur, écrit 24heures. Innovaud, un programme vaudois de soutien à l’innovation et à l’investissement, avait déjà soutenu Illumove, tout en précisant que son soutien était «de manière limitée, sous forme de conseils, et sans aucun échange monétaire».
En avril, l’EPFL a annoncé de nouveaux critères de contrôle des étudiants et chercheurs étrangers, y compris des contrôles de sécurité pour les ressortissants de certains pays.
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La Banque nationale suisse (BNS) prévoit de clôturer l’exercice 2024 avec un bénéfice d’environ 80 milliards de francs. Cette somme permettra de distribuer 3 milliards de francs à la Confédération et aux cantons.
«C’est de l’argent facile pour le gouvernement fédéral et les cantons», écrit le quotidien zurichois Neue Zürcher Zeitung (NZZ). Il n’y a pas d’impôts ni de taxes pour la population, mais il y a un hic: l’argent ne coule que si la situation financière de la BNS le permet.
Or ces deux dernières années, la situation financière n’ont pas permis de telles distributions. Cependant, le bénéfice exceptionnellement élevé en 2024, combiné à un accord avec le Département fédéral des finances, signifie que 3 milliards de francs seront distribués au secteur public.
Selon la NZZ, trois raisons principales expliquent ce bilan positif: l’or, les actions et le dollar. La BNS détient d’importantes réserves de change en euros et en dollars. Ces trois classes d’actifs ont vu leur prix augmenter, ce qui a accru les bénéfices annuels de la BNS. Le dollar, en particulier, s’est fortement apprécié par rapport au franc suisse. Les placements financiers de la Banque nationale étant principalement effectués en monnaies étrangères, les taux de change sont le principal facteur déterminant le résultat. En outre, la Banque nationale a bénéficié d’une bonne année boursière, les marchés ayant atteint des niveaux records.
Les deux tiers des 3 milliards de francs seront répartis entre les cantons, tandis que le tiers restant ira à la Confédération. Les calculs sont provisoires. Les rendements exacts des différents investissements ne seront publiés qu’au début du mois de mars.
- Plus de détails dans l’article de la Neue Zürcher Zeitung (NZZ)Lien externe article (abonnement, en allemand)
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Marlène von Arx, une journaliste suisse qui vit en Californie depuis 30 ans, se trouve au milieu des incendies. «Le ciel est coloré par le feu et la fumée… C’est calme, on n’entend pas une voiture», a-t-elle déclaré à la chaîne de télévision publique alémanique SRF.
La journaliste décrit les conditions météorologiques qui ont précédé les incendies comme «semblables à celles d’un ouragan», avec des vents violents. Combinées à une période de sécheresse prolongée, ces conditions ont pratiquement transformé la région en boîte d’allumettes. Les autorités de l’État californien avaient lancé un avertissement de «danger mortel».
Pacific Palisades, le quartier où les incendies se sont déclarés, est entouré de montagnes. La principale route d’accès et de sortie, la Pacific Coast Highway, a été fermée, provoquant des embouteillages. De nombreuses personnes ont abandonné leur voiture et se sont enfuies à pied, a expliqué Marlène von Arx.
Au moment de l’interview, la journaliste a précisé qu’il était conseillé à la population de rester à l’intérieur en raison de la mauvaise qualité de l’air. Les autorités ont déclaré l’ensemble du comté de Los Angeles zone dangereuse. Plusieurs événements dans la région ont été annulés, les destructions sont dévastatrices et les incendies auront des conséquences à long terme.
Malgré cela, Marlène von Arx affirme que la population fait souvent face à ces événements avec humour: «Il y a un dicton qui dit que Los Angeles n’a pas de saisons, mais seulement des incendies, des tremblements de terre et des inondations».
- L’interview complèteLien externe de Marlène von Arx sur SRF (en allemand)

Les loups font souvent la une des journaux lorsqu’ils tuent du bétail, suscitant l’indignation des milieux agricoles et des appels à l’abattage de ces canidés. Cependant, pour la première fois, des données sur le nombre total de moutons qui meurent chaque année, y compris ceux qui sont morts de maladie ou de négligence, sont disponibles et révèlent une histoire surprenante, selon le quotidien zurichois Tages-Anzeiger.
Les loups font souvent la une des journaux lorsqu’ils tuent du bétail, suscitant l’indignation des milieux agricoles et des appels à l’abattage de ces canidés. Cependant, pour la première fois, des données sur le nombre total de moutons qui meurent chaque année, y compris ceux qui sont morts de maladie ou de négligence, sont disponibles et révèlent une histoire surprenante, selon le quotidien zurichois Tages-Anzeiger.
Un agriculteur valaisan a signalé l’abattage d’un mouton par un loup. Cependant, l’inspecteur a découvert une autre histoire: l’étable était sale, le mouton était gravement émacié et sans soins, ses yeux étaient rongés par les vers. L’inspecteur a déterminé que la négligence, et non l’attaque d’un loup, était la cause probable de la mort.
Depuis 2020, les statistiques sur les décès d’ovins dus à la négligence ou à la maladie sont rapportées dans la base de données Identitas sur le trafic d’animaux. En 2021, 40’000 morts d’ovins ont été enregistrés. L’année dernière, ce chiffre est passé à 56’838. Les morts d’ovins dépassent de loin ceux des autres animaux: 13% de la population ovine suisse est morte en 2023, contre seulement 3,5% de la population bovine.
En 2023, environ 1000 morts de moutons ont été attribués à des attaques de loups. Les cantons incluent également dans leurs statistiques les morts d’ovins non traçables potentiellement liées à des attaques de loups. Les spécialistes citent la maladie de la langue bleue, qui sévit depuis 2024, les parasites, les épidémies et l’arrivée de l’hiver comme causes possibles du nombre élevé de morts. «Nous prenons très au sérieux l’évolution du cheptel ovin et l’augmentation du nombre d’animaux morts», a déclaré l’Office fédéral de la sécurité alimentaire au Tages-Anzeiger.
- L’article du Tages-AnzeigerLien externe (abonnement, en allemand)

La Suisse en images
La photo d’aujourd’hui est inspirée par une envie de voyage. A Berne, le temps a été maussade et pluvieux cette semaine. Cette photo aérienne du village de Crans-Montana dans le canton du Valais m’ouvre me donne l’envie d’une virée en montagne.
Texte traduit de l’anglais à l’aide de DeepL/op

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