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Des Suisses dénoncent l’exécution de Timothy McVeigh

Plus de 80% des Américains ont approuvé l’exécution de McVeigh, mais les partisans de l’abolition de la peine de mort ont aussi manifesté aux Etats-Unis. Keystone

L'exécution de Timothy McVeigh, lundi, dans l'Indiana, relance le débat sur l'abolition de la peine de mort. Aux Etats-Unis, les abolitionnistes sont de plus en plus nombreux. Et ils sont très activement soutenus par des militants de l'étranger, de Suisse notamment.

Il aura fallu moins de quinze minutes pour que les trois poisons injectés dans les veines de Timothy McVeigh provoquent son décès. Selon le directeur du pénitencier de Terre Haute, celui qui restera comme l’auteur de l’attentat le plus meurtrier de l’histoire des Etats-Unis (168 morts dont 19 enfants) n’a fait aucune déclaration avant sa mise à mort.

Selon un sondage, plus de 80% des Américains ont approuvé l’exécution de cet extrémiste de droite de 33 ans. Pour autant, les partisans de l’abolition de la peine capitale ont tenu à se manifester aux Etats-Unis et dans le reste du monde.

A l’instar des militants de la section helvétique d’Amnesty international (AI) qui ont diffusé un communiqué condamnant cette exécution. Un acte d’autant plus grave qu’il est le fait du gouvernement des Etats-Unis. Timothy McVeigh était, en effet, la première personne condamnée à mort par la justice fédérale depuis 1963.

«Certains estiment que le cas de Timothy McVeigh légitime la peine de mort, affirme Catherine Morand d’Amnesty international. Mais nous, nous sommes opposés à la peine de mort par principe, indépendamment de la personnalité du condamné et de la nature de ses crimes».

«Aux Etats-Unis, de plus en plus de personnes s’élèvent contre cette forme de vengeance qui perpétue le cycle de la violence. Aujourd’hui, à l’exception du cas Timothy McVeigh, une majorité d’Américains se déclarent favorables à un moratoire sur les exécutions capitales», souligne Isabelle Deleze qui milite au sein de Lifespark.

Comme des centaines d’autres Suisses, Isabelle Deleze dénonce la barbarie. Elle correspond avec l’un des 3700 prisonniers américains qui attendent leur exécution dans les couloirs de la mort. En l’occurrence, avec David Hammer qui fut le voisin de cellule de Timothy McVeigh.

Et Isabelle Deleze de citer son correspondant qui n’a cessé de dénoncer «les visites organisées quasi quotidiennement depuis avril dans le pénitencier de Terre Haute». David Hammer qui rappelle que «les prisonniers sont des êtres humains et non des animaux enfermés dans une cage».

Frédéric Burnand

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