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Des touristes suisses de plus en plus imprudents

En 2001, neuf Suisses ont été arrêtés en Thaïlande avec de la drogue sur eux. Ci-contre, un touriste à Bangkok. Keystone Archive

Le ministère des Affaires étrangères doit secourir un nombre croissant de touristes suisses en difficulté. Plus embêtant, les cas se compliquent.

«Il y a cinq ans, nous avions 600 demandes d’aide par année. Aujourd’hui, ce chiffre est passé à 1000», lance d’emblée Livio Zanolari, porte-parole du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE).

Eh oui, les Suisses sont devenus de véritables globe-trotters. Mais ils sont aussi toujours plus nombreux à apprécier l’aventure. Avec, à la clef, une prise de risque accrue.

En dernier recours…

L’augmentation est également qualitative. Aujourd’hui, les proches ou les assureurs peuvent facilement aider un vacancier en difficulté. Et lui envoyer, par exemple, de l’argent.

Le DFAE, lui, n’est contacté qu’en dernier recours, lorsque la situation est vraiment trop compliquée. Il intervient généralement lors de maladies, d’accidents ou de problèmes avec la justice.

«Il y a souvent des difficultés avec des jeunes qui consomment de la drogue», poursuit Livio Zanolari. L’an dernier, par exemple, neuf Suisses ont été arrêtés en Thaïlande avec de la drogue sur eux.

Un petit délit en Suisse, mais qui peut entraîner une peine d’emprisonnement de trente ou quarante ans en Thaïlande… Et les efforts des autorités suisses ne peuvent souvent pas changer grand-chose.

Des Suisses un brin inconscients

Ce cas illustre l’une des limites de la protection consulaire. Ambassadeurs et consuls n’ont la capacité d’intervenir que dans le cadre des lois nationales.

Du coup, le DFAE en appelle à la responsabilité de chacun. «Il y a certainement des voyageurs un peu inconscients, qui préparent mal leurs vacances et ne réalisent pas les différences entre la Suisse et le pays qu’ils visitent», affirme très diplomatiquement Markus Börlin, chef de l’état-major de crise à la division «Suisses à l’étranger» du DFAE.

D’ailleurs, les Suisses de l’étranger n’ont pas autant recours à la protection consulaire. Parce qu’ils connaissent le pays dans lequel ils vivent, et ne prennent pas de risques inutiles ou inconsidérés.

Un voyageur informé en vaut deux…

La morale est simple: un bon voyageur est un voyageur informé. Logiquement, le DFAE conseille aux touristes de se renseigner, avant leur départ, sur la situation qu’ils rencontreront à l’étranger.

Pour cela, les futurs vacanciers devraient se plonger dans les journaux, les guides de voyage ou encore les informations du DFAE, également disponibles sur l’Internet.

Quelques heures d’attention qui permettront peut-être d’éviter de nombreux cheveux blancs aux touristes dans l’embarras. Mais également aux ambassadeurs et autres consuls…

swissinfo/Caroline Zuercher

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