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Hommages suisses à un «grand homme d’Etat» allemand

Pour une fois sans cigarette: Helmut Schmidt à l'occasion d'une réunion du Parti social-démocrate allemand, en 2011 à Berlin. Reuters

Plusieurs personnalités helvétiques, dont la présidente de la Confédération Simonetta Sommaruga, ont salué la mémoire de l’ex-chancelier allemand Helmut Schmidt, décédé mardi à l’âge de 96 ans. 

Pour Simonetta Sommaruga, Helmut Schmidt était un «grand homme d’Etat», un «grand Européen» et un «grand social-démocrate». Il était à la fois «un praticien qui n’avait pas peur de se salir les mains» dans la politique de tous les jours et «également un grand penseur» qui se projetait dans un horizon très lointain, a pour sa part estimé Moritz Leuenberger, ancien conseiller fédéral socialiste, au micro de RTS La Première.

C’était un «intellectuel du concret», a quant à lui déclaré Roger de Weck, directeur général de la SSR, qui fut l’un des proches à Hambourg de l’ex-chancelier. «Ancré dans la réalité, il aimait le débat d’idées. Il avait le don de prendre de la distance pour porter un regard nouveau sur toute chose, puis de revenir sur la terre ferme et de tirer des conclusions tangibles», a relevé Roger de Weck.

Peu intéressé à la Suisse

Les quotidiens helvétiques consacrent une large place de leurs éditions de mercredi au décès de cet Européen convaincu, fumeur invétéré et au légendaire franc-parler. Helmut Schmidt s’est révélé comme un «capitaine dans la crise» lorsque le terrorisme d’extrême-gauche menaçait de déchirer la République fédérale d’Allemagne dans les années 1970, estime la Berner Zeitung. L’ex-chancelier était un «solide point de référence pour la social-démocratie moderne», affirme quant à lui le Corriere del Ticino. Et il était «apprécié et reconnu bien au-delà de son parti», renchérit la Neue Zürcher Zeitung.

«Coincé entre deux autres figures majeures – Willy Brandt et Helmut Kohl – Helmut Schmidt a été un continuateur, un médiateur, un passeur», écrit de son côté La Liberté de Fribourg. Le Bund relève pour sa part qu’Helmut Schmidt ne s’est que très peu intéressé à la Suisse. «Cela est certainement dû à ses racines nord-allemandes et donc à la grande distance géographique qui le séparait de la Suisse», écrit le quotidien bernois.

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