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Des affaires en or pour Richemont

Après des années difficiles, le groupe de luxe Richemont se porte à nouveau comme un charme. Keystone Archive

Richemont, numéro deux mondial du luxe, a fait bondir son bénéfice net de 33% à 881 millions d’euros (1,35 milliard de francs) au cours l'exercice 2004/05.

Le groupe basé à Genève a profité de la forte reprise de la demande mondiale pour les produits de luxe après la crise survenue entre 2001 et 2003.

Le bénéfice net du groupe durant l’exercice 2004/05 se compose du bénéfice de la maison-mère et de ses filiales, ainsi que du bénéfice tiré des participations dans British American Tobacco (BAT).

Le bénéfice opérationnel (EBIT) a quant à lui bondi de 71% à 505 millions d’euros contre 296 millions, un an plus tôt. Ce résultat s’explique par la progression des ventes combinée à l’accroissement de la marge, qui a progressé à 13,6% contre 8,8% un an auparavant.

Horlogerie en croissance

Le groupe a enregistré une croissance dans tous les segments d’activité et dans toutes les régions du monde.

Les maisons de joaillerie Cartier et Van Cleef and Arpels ont ainsi vu leur chiffre d’affaires progresser de 8% à 1,95 milliard d’euros. Cartier a même connu une croissance à deux chiffres sur tous ses marchés à l’exception du Japon.

Quant aux manufactures d’horlogerie, elles ont enregistré «une excellente année», avec une progression de 13% des ventes à 885 millions d’euros. Leur essor a été particulièrement fort dans la zone Asie-Pacifique et aux Amériques.

Au cours de l’exercice, IWC a profité du lancement de nouveaux produits et Jaeger-Le-Coultre s’est imposée comme «une vraie manufacture». Quant à Montblanc, elle a poursuivi le développement de son réseau de boutiques et a conforté sa place de marque leader dans les produits d’écriture, les montres et les accessoires en cuir.

«Nous sommes heureux de renouer avec de solides résultats financiers», a commenté jeudi Johan Rupert, président du groupe genevois tout heureux de la reprise de la demande mondiale pour les produits de luxe.

Ceci d’autant que Richemont a dû faire face ces dernières années à d’importantes difficultés: l’épidémie de pneumonie atypique, le conflit en Irak et une consommation atone.

Rumeurs non commentées

Revenant sur la cession de Hackett la semaine dernière, acquise en 2000, Johan Rupert a rappelé que cette marque d’habillement pour hommes, n’était pas dans le métier de base de Richemont.

Quant à Dunhill (accessoires de mode), elle devrait rester dans le giron du groupe. Pour autant, d’autres efforts «devront être consentis». La marque a réussi à réduire de 20 % ses pertes opérationnelles en 2004/2005 tandis que les ventes ont progressé globalement de 5%, avec une solide croissance en Asie.

Le président de Richemont a rappelé que «la politique de la maison» est de refuser de commenter les rumeurs. «Certains nous prêtent la volonté d’acheter Bulgari et même Tiffany mais nous n’avons pas de grande acquisition en vue». Avec des liquidités nettes de 617 millions d’euros, le groupe garde «un oeil ouvert» pour étoffer son portefeuille.

Pour l’exercice 2005/06, la multinationale affiche son optimisme, après un bon premier trimestre. Les ventes à taux de change constant ont progressé de 15% en avril et mai et cette tendance devrait se poursuivre, selon le numéro deux mondial du luxe qui a déjà convaincu le marché.

swissinfo et les agences

Durant son exercice 2004/2005, clos le 31 mars, Richemont a réalisé un bénéfice net de 881 millions d’euros (1,35 milliards de francs) en hausse de 33%.
Ce résultat est en partie dû au bénéfice tiré des participations dans British American Tobacco (BAT) pour un montant de 468 millions d’euros (718 millions de francs).
Le chiffre d’affaires du groupe genevois a progressé à 3,72 milliards d’euros (5,75 milliards de francs).

– Le groupe Richemont est aujourd’hui le second groupe mondial de l’industrie du luxe.

-Il a son siège principal à Genève et est actif dans les domaines de la joaillerie, l’horlogerie et la maroquinerie.

– Il coiffe notamment les marques Cartier, Van Cleef & Arpels, Alfred Dunhill, Montblanc et Lancel ainsi que les marques horlogères Jaeger-LeCoultre, Piaget, Baume & Mercier, IWC, Vacheron Constantin, A. Lange & Söhne et Officine Panerai.

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