La volonté affichée par La Poste d’introduire de nouvelles machines à trier le courrier suscite des réactions indignées des syndicats. Selon ces derniers, 3400 emplois de postiers seraient menacés. Le patron du géant jaune relativise.
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Le porte-parole de La Poste Oliver Flüeler a mis le feu aux poudres vendredi soir dans une émission de la télévision suisse alémanique en évoquant l’achat de 20 à 60 de ces machines de haute technologie. Il a précisé que la décision définitive sur ce projet, baptisé « Distrinova», n’était pas encore tombée. Chacune de ces machines coûterait plusieurs millions de francs.
Selon le Syndicat de la communication, ces machines supprimeraient une heure de travail sur cinq chez les facteurs. «Si elles sont introduites dans toute la Suisse, ce sont 3400 emplois de facteurs qui sont menacés», a réagi le vice-président du syndicat Fritz Gurtner.
La conséquence de ce projet sur les emplois n’a pas encore été évaluée, a noté pour sa part le directeur de l’ex-régie dans une interview publiée par le journal dominical «Sonntag». Ce chiffre de 3400 «est nouveau pour moi», a précisé Jürg Bucher.
Si «Distrinova» devait entraîner des licenciements, ceux-ci seraient accompagnés de plans sociaux, selon Jürg Bucher. La Poste n’envisage en aucun cas une coupe à blanc, a rassuré son patron. La Poste suisse, qui a récemment connu des remous suite à la démission de son président Claude Béglé, emploie plus de 60’000 personnes.
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