Des perspectives suisses en 10 langues

Roche: des études cliniques plus transparentes

L'industrie pharmaceutique veut publier les résultats des tests cliniques sur les médicaments. swissinfo.ch

Le groupe pharmaceutique suisse Roche va rendre public les études cliniques concernant ses médicaments.

La décision fait suite à un accord de principe au sein de l’industrie pharmaceutique mondiale, après le retrait de plusieurs médicaments.

Le numéro deux de l’industrie pharmaceutique suisse a annoncé, vendredi à Bâle, qu’il était en train d’établir un registre mondial des études cliniques de ses médicaments.

«Le but est de mieux informer les patients et les médecins, précise Ed Holdener, directeur du secteur Développement pharmaceutique du groupe. Ce registre fournira des informations équilibrées et impartiales.»

Le registre sera géré par un organisme indépendant, et les données seront accessibles au public avant la fin du 1er trimestre 2005, via un site internet.

Transparence et sécurité

Jeudi, lors de la présentation de ses résultats, l’autre grand groupe pharmaceutique suisse, Novartis, a indiqué qu’il avait pris la même décision. Et le groupe britannique GlaxoSmithKline a également lancé un registre du même type en septembre.

Ces initiatives font suite à un accord de principe adopté par l’industrie pharmaceutique mondiale pour améliorer la transparence et la sécurité des médicaments.

Avec la création du registre, l’industrie pharmaceutique veut en fait éviter qu’une législation plus sévère ne soit mise en place, estiment toutefois certaines voix critiques. Les entreprises pourront ainsi sélectionner les informations qu’elles publient.

«Il existe déjà différents registres. Si l’on veut qu’ils soient efficaces, il faut les harmoniser», observe Cameron Abbasi du British Medical Journal.

Retrait du Vioxx

Traditionnellement, le résultat des tests sur les médicaments est gardé secret par les laboratoires. Mais le débat s’est ouvert sur la pertinence des études cliniques, après le retrait de plusieurs médicaments, comme le Vioxx.

La compagnie américaine Merck avait dû retirer cet anti-inflammatoire en septembre dernier, après avoir découvert qu’il doublait le risque d’arrêt cardiaque et d’attaque chez les patients qui l’utilisait depuis 18 mois ou plus.

Par la suite, une étude a révélé que les dangers du Vioxx auraient pu être prouvés quatre ans avant qu’il ne soit retiré du marché.

En novembre, l’autorité américaine de contrôle des médicaments (Food and Drug Administration) publiait la liste de cinq médicaments considérés comme dangereux. Parmi eux, le produit contre l’acné de Roche, l’Accutane.

swissinfo et les agences

Septembre 2004: Le groupe Merck retire le Vioxx du marché.
Septembre 2004: GlaxoSmithKline établit un registre des résultats cliniques de ses médicaments disponibles sur le marché.
Janvier 2005: L’industrie pharmaceutique internationale conclut un accord de principe pour publier les résultats des tests cliniques dès le 1er juillet.
Janvier 2005: Roche et Novartis annoncent le lancement de registres.

En conformité avec les normes du JTI

Plus: SWI swissinfo.ch certifiée par la Journalism Trust Initiative

Vous pouvez trouver un aperçu des conversations en cours avec nos journalistes ici. Rejoignez-nous !

Si vous souhaitez entamer une conversation sur un sujet abordé dans cet article ou si vous voulez signaler des erreurs factuelles, envoyez-nous un courriel à french@swissinfo.ch.

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision