Nouveau record pour Novartis en 2004
Les ventes du groupe pharmaceutique bâlois ont progressé de 14% l’an dernier. Et son bénéfice net a augmenté de 15% par rapport à 2003.
Ce huitième résultat record consécutif a été réalisé, affirme Novartis dans son communiqué, grâce à une stratégie basée sur l’innovation.
«Notre stratégie basée sur l’innovation a permis de réaliser une nouvelle année record, avec une croissance supérieure au marché», se réjouit le président et patron de Novartis, Daniel Vasella.
Dans le détail, la division pharma – pilier de Novartis avec 65% des ventes – a vu son chiffre d’affaires progresser de 15% à 18,5 milliards de dollars. Cette dernière a profité de la croissance de la croissance de cinq blockbusters, à savoir des médicaments réalisant au moins un milliard de dollar de vente par an.
Il s’agit du Diovan (hypertension), du Glivec (leucémie), du Lamisil (infections fongiques), du Zometa (cancer) et du Neoral.
De son côté, le secteur «consumer health» – qui réunit les médicaments sans ordonnance, les génériques, la nutrition médicale et le domaine animal – a réalisé un chiffre d’affaires en hausse de 10 % à 9,8 milliards de dollars.
Le marché américain
Exprimé en monnaies locales, le taux de progression des ventes ressort à 9%, reflétant l’affaiblissement du billet vert. L’augmentation (en dollars) s’explique pour plus de la moitié par les volumes écoulés, les gains de conversion et les acquisitions.
L’adaptation des prix n’a joué qu’un rôle «insignifiant», souligne Novartis, avec moins de 1%.
A noter que le marché américain demeure plus que jamais la référence mondiale, dans la mesure où il concentre 40% du chiffre d’affaires du géant bâlois.
Même si elle compte davantage de consommateurs, l’Europe n’a pesé «que» pour 36%.
Un dynamisme de mise
Au niveau opérationnel, Novartis a dégagé un bénéfice en augmentation de 11% à 6,54 milliards de dollars, avec une croissance uniquement pour la division pharma (+19 %). Consumer health a en effet subi une contraction de 11%, en raison de charges non récurrentes de 120 millions de dollars.
Côté perspectives, le groupe entend bien conserver son dynamisme cette année. Le chiffre d’affaires est attendu en hausse entre 5 et 10% pour le groupe et le secteur pharma.
Enfin, selon Novartis, la rentabilité devrait atteindre un nouveau record, malgré l’intégration des rémunérations versées en actions dans les charges.
swissinfo et les agences
Novartis est la sixième plus grand groupe pharmaceutique du monde
Le groupe emploie environ 78 500 personnes et est actif dans 140 pays
Le Bénéfice net 2004 du groupe est de 5,8 milliards de dollars (soit 6,9 milliards de francs)
Ses ventes se montent à 28,3 milliards de dollars (33,5 milliards de francs)
– Novartis est issu de la fusion entre les groupes Ciba et Sandoz en 1996. Son nom vient du latin «novae artis», nouvelle capacité.
– En 2004, le groupe a injecté 4 milliards de francs (12% de son chiffre d’affaires) dans la recherche et le développement.
– Les montants qu’il consacre à ces activités sont parmi les plus importants du secteur, notamment aux Etats-Unis (plus grand marché mondial des médicaments).
– Outre-Atlantique, Novartis a apporté treize nouveaux médicaments aux patients ces quatre dernières années.
– Le groupe bâlois annonce une forte avancée dans 75 projets de développement destinés à traiter des besoins médicaux non pris en compte.
– Parmi ces projets en stade développement clinique, 52 sont en phase II, III ou en phase d’enregistrement et 43 sont de nouvelles entités moléculaires.
– Les domaines privilégiés sont l’oncologie et les maladies cardiovasculaires.
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