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Enzo Trossero jette l’éponge

Enzo Trossero n'a pas digéré la défaite face à la Slovénie. Keystone

L'Argentin Enzo Trossero, 48 ans, n'est plus l'entraîneur de l'équipe de Suisse. Il a «exigé du Comité Central de l'Association Suisse (ASF) qu'il soit démis de ses fonctions, avec effet immédiat».

Le Comité Central de l’Association suisse de football a respecté la volonté d’Enzo Trossero, a expliqué l’ASF dans un communiqué, vendredi soir, au sortir d’une réunion qui, normalement, ne devait pas aborder le sujet.

Mais cette nouvelle n’est pas réellement une surprise. Car Enzo Trossero devait confier au quotidien Le Matin de vendredi: «Je vais penser à ce que je ferai. Je ne sais pas si je démissionnerai. Et si oui, quand j’annoncerai ma décision. Dans 48 heures peut-être. Je ne sais pas. Je ne sais plus».

Une telle déclaration montre dans quel désarroi la défaite de la Suisse devant la Slovénie de mercredi a plongé l’ex-coach de l’équipe de Suisse, Enzo Trossero.

Une défaite qui, théoriquement, n’éliminait pas de la course à la deuxième place l’équipe nationale suisse de football. Mais qui, pratiquement, hypothéquait sérieusement les chances de qualification de la Suisse dans la course au Mondial 2002 au Japon et en Corée du Sud.

Pourtant, Enzo Trossero a confié qu’il restait intimement persuadé de la qualité de cette équipe de Suisse. «Mercredi, nous avons fait un match extraordinaire, à l’exception du premier quart d’heure de la deuxième mi-temps, où les Slovènes nous ont ravi le milieu de terrain».

«Mais mon avenir passe aussi par l’hypothèse que la Suisse ne parvienne finalement pas à se qualifier pour le Mondial 2002, en octobre prochain. Et la pratique de ma profession dépasse cette seule échéance-là.»

«Ce qui m’intéresse, ce sont des contrats d’au moins un ou deux ans. Or, jamais les dirigeants suisses ne se sont approchés de moi pour me proposer de poursuivre notre collaboration au-delà de la Coupe du monde 2002.

Reste qu’Enzo Trossero a laissé courir le bruit que son ancien club argentin, Independiente, le courtisait de plus belle, depuis un certain nombre de semaines.

Dans la foulée du départ d’Enzo Trossero, le contrat avec son entraîneur-assistant, Daniel Romeo, 50 ans, prend fin simultanément.

Cela dit, l’Association suisse de football (ASF) s’est donné comme but de présenter le successeur d’Enzo Trossero dans les 30 jours.

Dans ce genre d’exercice, on peut déjà énumérer l’entraîneur Andy Egli, dernièrement licencié par le FC Lucerne. Andy Egli qui fut longtemps l’une des pièces maîtresses de la défense helvétique en tant que joueur, sous l’ère Uli Stielike notamment.

Une nouvelle page du football suisse s’est donc tournée. Celle qui avait fait d’un Argentin, Enzo Trossero, le premier entraîneur sud-américain à la tête d’une équipe nationale européenne, la Suisse.

Emmanuel Manzi

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