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Escroquerie: un homme d'affaires roumain condamné à Genève

L´ancien international de tennis Sever Muresan a été condamné par la justice genevoise à trois ans et demi de prison. Il était accusé d'avoir pillé une banque roumaine, la Dacia Felix. L'escroquerie portait sur 300 millions de dollars.

Ce contenu a été publié le 24 novembre 2000 - 20:59

Les escroqueries internationales font toujours beaucoup de bruit au début. On évoque des sommes astronomiques, des combinaisons complexes, et une liste de pays exotiques. Et elles se terminent souvent piteusement, faute d'une coopération sérieuse entre les différentes justices.

Mais cette fois, tout a fort bien fonctionné entre les magistrats helvétiques et roumains. Mieux, les autorités hongroises avaient accepté en juin 1999 d'intercepter Sever Muresan en application d'un mandat d'arrêt international délivré par le juge genevois Laurent Kasper-Ansermet. Depuis, l'homme d'affaires franco-roumain est incarcéré à la prison de Champ-Dollon.

Pourquoi la Suisse est-elle intervenue dans une escroquerie qui ne concerne finalement que les Roumains? Parce que Sever Muresan - qui était devenu à Bucarest le symbole des nouveaux riches - s'est servi de sociétés basées en Suisse, mais aussi au Luxembourg et en Italie, pour évacuer l'argent de la Dacia Felix, la première banque privée roumaine.

Ami d'Ilie Nastase, lui-même également ancien joueur de tennis, Sever Muresan avait profité de la législation roumaine. Une législation qui exige que les fonds en devises étrangères soient déposés à l'étranger dans une banque et dans la devise d'origine.

En clair, il avait créé à Genève Sita Investment. Et il avait fait croire, par un simple jeu d'écriture, que de l'argent avait été versé à Diskont und Effekten, un établissement financier de Zurich, filiale à 100 pour cent de sa société. Sever Muresan était ainsi devenu, sans bourse délier, actionnaire et propriétaire de la Dacia Felix.

«La Suisse était la plaque tournante de cette escroquerie. Sever Muresan n'est pas prêt à sortir de prison», confirme le défenseur de la banque Dacia Felix, l'avocat genevois Charles Poncet, Et d'ajouter: «les Roumains ont demandé son extradition».

Ian Hamel

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