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Eurofoot: Peter Gilliéron se veut optimiste

Peter Gilliéron, un homme à l'aise dans l'adversité. Keystone

Etat des lieux, ce mardi à Berne et en présence de l’UEFA, du versant suisse de l’Euro 2008: le secrétaire général de l’ASF voit l’avenir en rose.

Juste avant de s’envoler pour Vienne, Peter Gilliéron a expliqué à swissinfo les raisons de son optimisme volontariste

Né en Italie et membre de l’Association suisse de football, Peter Gilliéron occupe à l’heure actuelle le poste de secrétaire général de l’ASF.

L’homme sait affronter l’adversité. Lors du dernier Eurofoot, il avait ainsi défendu Alexander Frei devant la commission de l’UEFA en compagnie du président de la Ligue suisse de football Peter Stadelmann.

Mardi à Berne, il a réaffirmé à plusieurs reprises son optimisme quant à la tenue future des Championnats d’Europe de football en Suisse en 2008. Interview.

swissinfo: Peter Gilliéron, à vous entendre tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes?

Peter Gilliéron: Je pense que la présence commune et les propos des représentants de l’UEFA, des autorités publiques suisses et de l’Association suisse de football prouvent que tout va bien.

Certes, il y aura encore des points d’achoppement dans le futur et nous serons encore amenés à nous «battre» sur certains points avec nos partenaires. Mais il ne faut pas oublier qu’il y a encore quatre ans jusqu’au début du tournoi.

Par rapport à ce qui s’est passé au Portugal, nous avons beaucoup d’avance. Nous pouvons donc être positifs, mais nous allons continuer de travailler.

swissinfo: Ce 9 novembre, vous vous rendez à Vienne pour signer un contrat avec vos partenaires autrichiens et certains responsables de l’UEFA. De quoi s’agit-il?

P.G.: Ce contrat règle la collaboration entre l’UEFA et les deux fédérations, suisse et autrichienne, en ce qui concerne tous les aspects organisationnels de la manifestation. Le document en question fait plus de cent pages.

Il convient également de la création d’une organisation juridiquement séparée des autres entités, qui aura pour tâche d’effectuer tous les travaux préparatoires.

swissinfo: Plus précisément?

P.G.: Ce sera une société séparée des trois fédérations. Leur fille en quelque sorte. Sa direction travaillera de manière indépendante, mais selon les buts stratégiques qui lui seront donnés par le conseil d’administration, lui-même composé de membres de l’UEFA, de l’ASF et de l’Association autrichienne de football.

swissinfo: Les problèmes liés à l’éventualité d’un quatrième stade à Zurich ou même éventuellement à Martigny sont connus. Allez-vous pouvoir répondre aux exigences de l’UEFA d’ici la fin de l’année?

P.G.: L’impossibilité de réaliser le chantier du Hardturm nous a poussé à lancer le projet de la rénovation du Letzigrund. Et je peux vous assurer que ce dossier avance bien. Nous allons le présenter dans les prochaines semaines à l’UEFA

Martigny reste une option, mais nous ne pouvons pas garantir à son promoteur Christian Constantin qu’il accueillera des matches de l’Euro, car l’UEFA refuse l’idée de cinq stades.

Pour ce qui est des trois autres stades (Genève, Bâle et Berne) les contrats seront signés dans un avenir proche. Je vous le dis, tout va bien! Nous sommes dans le coup et dans les temps.

Et nous attendons avec impatience le tirage au sort de la phase préliminaire de l’Euro et celui de la phase finale qui auront tous les deux lieux en Suisse. Le premier le 26 janvier 2006 et le second le 2 décembre 2007.

Interview swissinfo, Mathias Froidevaux

Peter Gilliéron est l’actuel secrétaire général de l’Association suisse de football.

Né en Italie, il est entré à l’ASF le 1 janvier 1993.

Il reste 1307 jours avant le début de l’Euro2008 à Bâle.

– Il y a environ un mois (3 octobre) une lettre confidentielle émanant des pontes de l’UEFA et destinée aux présidents des fédérations suisse et autrichienne de football était rendue publique.

– Elle critiquait l’avancée des travaux et exigeait sous forme d’ultimatum des progrès significatifs d’ici la fin de l’année sous peine d’un retrait de la candidature.

– Aujourd’hui le calme semble revenu et malgré les problèmes liés au stade de Zurich – le crédit de 5,7 millions du projet du Letzigrund appelé à remplacer celui du Hardturm doit encore passer en votation en juin 2005 – tout le monde affiche un optimisme de circonstance.

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